torsdag 1 december 2011

Alassane Ouattara ou la soumission sans équivoque de la Côte d’Ivoire



Gérard Longuet devant l’Association des journalistes de défense (AJD), le mercredi 16 novembre 2011 évoque l’actuel processus de resserrement du dispositif militaire en Afrique et regrette que la Côte d’Ivoire n’ait pas remplacé le Gabon comme point d’implantation en ces termes : « On aurait choisi Port-Bouët, en Côte d’Ivoire si Ouattara avait été en place plus tôt ». Cette déclaration de Gérard Longuet donne un aperçu sur les missions pour lesquelles Alassane Ouattara est placé au pouvoir et combien cet homme serait capable de se fendre en quatre pour servir les intérêts de la France. Alassane est si soumis que la France ne doute un seul instant que s’il était placé un peu plus tôt, la Côte d’Ivoire aurait accueilli une base militaire française permanente sur son sol. C’est dire combien on est loin de Laurent Gbagbo.

Il faut préciser que le même Longuet affirme que « les unités ont une formidable capacité à être projetées, et on peut travailler depuis la métropole. » Travailler depuis la métropole ! Cela démontre combien la colonisation de l’Afrique est plus qu’une réalité.

Alassane Ouattara ou la soumission sans équivoque de la Côte d’Ivoire(4)



Revenons à la soumission sans équivoque ni retenue d’Alassane Ouattara à la France. Non seulement, on voit cette soumission à travers les relations militaires, mais on la verra également sur le terrain monétaire avec une possible dévaluation du franc CFA autour de laquelle la France travaille depuis un certain temps avec les ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales ainsi que les présidents des institutions régionales de la zone franc. Le 19 septembre dernier, ces « élites indigènes » avaient été convoquées à Paris pour « discuter de la situation économique de la zone ». Un mois plus tard, devant la presse lors des « Matinales du gouvernement » du 24 novembre 2011[3], Mabri Toikeuse, ministre du plan et du développement du gouvernement Ouattara, déclarait que la dévaluation du franc CFA ne serait « pas une catastrophe ». Au contraire, il s’était réjoui « des retombées de la dernière dévaluation (1994) qui, selon lui, « a fait tomber une pluie de milliards dans ce pays. »

Alassane Ouattara ou la soumission sans équivoque de la Côte d’Ivoire(3)




Cette soumission à toute épreuve aux intérêts français porte à penser que la presse de l’opposition a raison de dire que Ouattara qui, ces derniers temps, a fait le tour des capitales des autres territoires de la zone franc CFA, était chargé de porter l’information de la future dévaluation à ses pairs. Même si les journalistes auteurs de ces écrits se retrouvent arrêtés et maintenus en détention, personne ne prend Ouattara pour un homme pour qui les préoccupations intérieures l’emporteraient sur les intérêts de ses maîtres occidentaux qu’il a toujours servi depuis son passage aussi bien à la BCEAO qu’au FMI en passant par toutes les institutions intermédiaires qu’il a dirigé.

Alassane Ouattara ou la soumission sans équivoque de la Côte d’Ivoire(2)



Comme Lumumba, Olympio, Sankara…furent éliminés puis remplacés par une bande de fripouilles munies d’une feuille de route précise élaborée par les occidentaux, le président Gbagbo a été éliminé pour une fripouille dénommée Alassane Ouattara qui, le livrant à la fameuse Cour pénale internationale ce soir, montre qu'il est prêt à tout pour sauvegarder la place des maîtres. Pendant que les pires criminels au monde que sont Bush et ses amis, Blair et ses amis, Sarkozy et ses amis, Cameron, Obama...dorment tranquillement chez eux en toute impunité, ce qui leur fait commettre à nouveau d'autres crimes, voilà que des nègres partisans d'une justice internationale qui n'existe pas dans la pratique, livrent un digne fils africain à la vindicte occidentale et notamment sarkozyste nichée sous le manteau troué de la CPI. Le désir étant d'humilier Laurent Gbagbo et montrer aux africains ce qui arrivera lorsque certains parmi eux oseraient des libertés avec l’attelage occidental et particulièrement français.

Alassane Ouattara ou la soumission sans équivoque de la Côte d’Ivoire(1)

Alassane Ouattara ou la soumission sans équivoque de la Côte d’Ivoire


Le peuple africain en lutte sait donc à quoi s’en tenir face à un groupe de serviteurs aliénés piloté par Alassane Ouattara dont la mission est manifestement de replonger le territoire de Côte d’Ivoire dans le bain françafricain et dans le capitalisme terroriste qui drainent les richesses des pays tombés dans leurs escarcelles vers les pays dits développés.

Charles Onana (Journaliste-Ecrivain): «Les accusations portées contre Gbagbo sont fausses»

Vous dénoncez « les secrets de la justice internationale » dans l’un de vos ouvrages. Quelles sont les solutions que vous proposez pour que l’Afrique se réapproprie son développement et son avenir ?

Ce serait prétentieux de ma part que de prétendre détenir des solutions sur le devenir de l'Afrique. La justice internationale ou ce qu'on qualifie comme telle n'en est pas une. Celle qui traite par exemple du Rwanda est un scandale. Dans un conflit qui a opposé des rebelles aux forces gouvernementales, seuls les membres du gouvernement rwandais sont incarcérés et condamnés. C'est comme si en Côte d'Ivoire, on décidait de traduire en justice tous les ministres pro-gbagbo et que tous les rebelles qui ont commis des actes répréhensibles depuis 2001 n'étaient aucunement concernés par la justice. C'est cela le Tribunal pénal International pour le Rwanda. La communauté internationale a décidé que seuls les Hutu étaient les méchants et les rebelles tutsi, eux, les bons et les gentils. Malgré tous les crimes que ces derniers ont commis au Rwanda et au Congo, la justice ne s'intéressera jamais à eux. C'est probablement ce scénario qui est envisagé en Côte d'Ivoire. On parle de traduire le président Gbagbo devant la CPI, sur quel fondement juridique? Quelle est la légitimité de la CPI dans les élections et les actes qui entourent ces élections en Côte d'Ivoire ? J'ai eu le privilège de recevoir au cours de mon enquête le mémorandum du 9 mars 2011 rédigé par les avocats français de monsieur Alassane Ouattara qu'ils ont adressé à la Cour Pénale Internationale. Ce document préparé avant le coup d'Etat d'avril 2011 avait été concocté pour neutraliser le président Laurent Gbagbo et non pas pour analyser la situation des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire comme ses auteurs le prétendent. Ils accusent “le président Gbagbo et son clan” de multiplier les violations des droits de l'Homme depuis “l'élection” de monsieur Ouattara le 28 novembre 2010. Pourquoi ce texte très politique commence à accuser le président Gbagbo seulement à partir du 28 novembre ? Il eut été préférable et plus cohérent, danas cette logique, de commencer dès son arrivée au pouvoir en 2000 ou dès 2001. On pourait ainsi enquêter sur ceux qui ont fait la tentative des coups d'Etat de 2001, 2002, 2004, ainsi que leurs commanditaires et finir par le coup réussi de 2011. Y a-t-il eu violations des droits humains à toutes ces périodes ou pas ? Les Premiers ministres successifs peuvent-ils être concernés par des enquêtes judiciaires ou pas ? Vous voyez que lorsqu'il faut aller au fond des choses, ça peut devenir très embarrassant et peut-être aussi très intéressant. Je pense pour l'instant qu'il faut libérer celui qui a permis à monsieur Ouattara de se présenter aux élections alors qu'il était sous le coup d'un mandat d'arrêt international de monsieur Bédié pour faux et usage de faux. Je note simplement que Monsieur Gbagbo n'a jamais mis monsieur Ouattara en prison alors qu'il était fondé de le faire après deux tentatives de coup d'Etat en 2001 et 2002. Cependant, monsieur Ouattara a déjà mis arbitrairement Laurent Gbagbo en prison à deux reprises (1992 et 2011) simplement parce qu'il n'a jamais toléré de voir ce dernier gravir les hautes marches vers le pouvoir suprême. En regardant simplement les faits, on est obligé de constater que sa conception de la démocratie est vague et très aléatoire.

Réalisée par Nikitta Kadjoumé