lördag 27 augusti 2011

Une "cellule spéciale" à Paris pour diriger la Côte d'Ivoire .


(...) L'Elysée aurait tancé Ouattara pour l'incapacité avérée de son régime à tenir le pari. Non sans dire sa déception quant à un gouvernement de "Ministres nommés par complaisance pour satisfaire les alliances politiques" et qui sont payés à ne rien apporter de concret. En révélant que le Trésor français est obligé de supporter les salaires des fonctionnaires ivoiriens, à un moment où la France, à l'instar des pays européens et les Etats-Unis, se cherche au milieu des gros déficits économiques, Fillon donnait un avertissement.
 
Des sources crédibles indiquent que les deux hommes( Sarkosy et Ouattara ) ont eu des "entretiens serrés" à ce sujet. Aussi, Ouattara pourrait ne plus avoir de marge de manoeuvre dans la gestion courante de la Côte d'Ivoire. Il se murmure qu'une sorte de "Cellule spéciale pour les affaires ivoiriennes" a été mise en place à l'Elysée qui ferait office de gouvernement à distance pour la Côte d'Ivoire. Car, "on ne peut pas compter sur eux", s'affligent les colonisateurs aujourd'hui confrontés aux limites de leurs hommes de main. On imagine donc qu'au retour des vacances, les ministres adopteront un profil plus petit que par le passé. Ils seront toujours là, certes, mais, pour la forme. (...) Et la France, après son coup d'Etat contre Laurent Gbagbo, est obligée de palier les carences de ses affidés, dans la mesure où l'échec de Ouattara sera la plus grande honte de la France. Ce que Sarkosy tente d'éviter à tout prix (...).



tisdag 9 augusti 2011

Mort de Hamadou Yacouba Sylla : il avait réclamé la libération de Michel Gbagbo au risque de se laisser mourir…



 Cheick Yacouba Sylla,
le Grand Martyr de
l’intolérance coloniale.Pere de Cheick Hamadou yacouba Sylla

Michel Gbagbo "l’humiliation carcérale" par Dramane Ouattara. 

Dans un courrier adressé à Alassane Ouattara, le Cheick Hamadou Yacouba Sylla, réclamait à Dramane Ouattara la libération sans condition de ‘’son fils’’ Michel Gbagbo. Il est mort dimanche 7 Août vers 16H00. Sa dépouille a été transférée en même temps à Gagnoa. Il a été inhumé aussitôt. Certes, il était alassaniste, mais il était devenu aussitôt, Ouattara installé, un observateur critique de certaines options et nominations de la nouvelle administration. Difficile pour lui à son âge de se taire et de couvrir ce qui ne va pas mais Nous vous proposons ici la relecture de ce courrier :
M. Alassane Ouattara Président de la République,
Premier Magistrat du Droit et de la Justice,
Au nom de, Dieu Clément et Miséricordieux
J’atteste en la vérité, ne pas être un exégète ayant la connaissance savante du Droit, et des Droits humanitaires qui meublent la pensée des Démocrates de par le monde. J’en appelle avec la plus spirituelle humanité à ta conscience lucide, à ta raison discursive et à ton sens de respect de l’impériale vérité de la germination vie.
De grâce, procède à la libération de Michel Gbagbo !
Dieu te le vaudra !!!
Je te souhaiterai d’avoir la lecture pénétrée et le regard profond sur ces trois images…
La première, l’humiliation carcérale de mon fils Michel le 11 avril 2011… les deux autres images du 15 et 18 mars 2006 à Christ Barnard Hospital de Cap Town. Le très long parcours jusqu’au Cap de Bonne espérance, que mon fils Michel a effectué pour venir soutenir « son père » soumis depuis le 2 mars 2006…
Mon fils Michel en plus de sa visite du 15 à la clinique, viendra à nouveau le 18 mars, les bras chargés de fleurs d’exquis arômes pour partager le petit espace de mon lit de malade. Ma lecture Soufi de sa filiale et puissante présence à mes côtés, illustre la grandeur, comme quoi, il n’y a rien d’aussi vrai que la magnificence de l’amour.
En Allah, le plus loyalement et le plus fidèlement possible, je demeure un débiteur paternel insolvable. M. le Président, sachez que Je suis choqué, ulcéré et dépité face à une telle méprise de l’ignorance. Michel est le fils de son Père, et de « ses Pères » Laurent Gbagbo et Ahmadou SYLLA, en quoi serait-il responsable de nos paternelles tribulations de la gestion de nos responsabilités à charge d’assumer le dualisme contradictoire de nos approximations.
M. le Président, le 23 juin 2011 sous le couvert de ton Epouse Dominique Ouattara, je t’ai adressé un pressent S.O.S te sollicitant pour mon transfert médical à Tunis en vue de corriger dans un centre spécialisé Post-chirurgical ce qui manque à l’opération de Cap Town. Je suis dans la disposition d’esprit même étant si malade, de récuser le contenu de mon S.O.S au cas où ma demande de libération de mon fils Michel n’aura pas retenu ta bienveillante attention présidentielle. Je choisis de demeurer à ses côtés dans une aussi détestable condition carcérale… tous les deux, nous partagerons nos épreuves de la vie dans l’espérance du Temps d’Allah. InchAllah !
Tous, nous sommes pour un petit moment sur cette misérable terre de transit, dans l’attente prémonitoire de l’inéluctable dessein de InchAllah, en une autre occasion, que Dieu me prêtera, je te ferai une dissertation sur la sociologie Bété de Laurent fondamentalement différente de celle «Abourret» de Simone que je ne connais qu’à travers les images des médias. La contradiction qui se dispute le contradictoire au point de susciter la tragique avalanche le 11 avril 2011, avalanche de la rupture consommée et consumée hélas !
Qu’Allah nous guide et nous protège dans la Côte d’Ivoire de la vraie fraternité !!! Gloire à Dieu !

Ahmadou Yacouba Sylla
Disciple Hamalliste, assit
A l’Ombre de
Cheick Yacouba Sylla,
le Grand Martyr de
l’intolérance coloniale.

söndag 7 augusti 2011

580000 DOLLARDS US












Ce Gufstream V utilisé par le préfet ouattara pour ses déplacements est un palace volant: marbre,robinet en or,salle de bain,lit avec matelas aquatique,cuisine toute équipée avec grand luxe.Pendant ce temps les ivoiriens ont faim.Des fonctionnaires sont sans salaires depuis 5 mois.Nos parents retraités perçoivent leur solde au lance-pierre.Les avantages sociaux sont coupés à certaines franges des travailleurs.

torsdag 4 augusti 2011

Ouattara a perdu l'élection présidentielle : les arguments-chocs

Dans un texte précis et méticuleux, Ahoua Don Mello, ex-patron du Bureau national d'études techniques pour le développement (BNETD), impliqué dans le processus électoral à travers sa filiale SILS-Technology, démontre scientifiquement qu'Alassane Ouattara a perdu les élections en Côte d'Ivoire. Et mis en place une fraude gigantesque à travers la Commission électorale indépendante (CEI), qu'il contrôlait. A lire et à faire lire. Même quand les enjeux d'actualité sont passés, l'Histoire reste toujours à écrire.

La vérité des urnes
La crise post-électorale en Côte d’Ivoire, a été vécue de manière très douloureuse par les Ivoiriens, chacun selon ses raisons. C’est pour cela que je tiens publiquement à exprimer toute ma compassion à tous ceux qui en ont souffert et qui souffrent encore. Notre compassion serait vaine si ces souffrances devaient se répéter un jour, car nous ne sommes pas à notre dernière élection ni à notre dernière crise électorale. Alors pour inhiber toutes les formes de ressentiment, seuls la découverte de la vérité des urnes du 28 novembre, l’examen des problèmes qui se sont posés et les dispositions à prendre pour éviter les crises, ou si elles surviennent, les dispositions à prendre pour les résoudre pacifiquement, peuvent nous permettre de soigner nos douleurs et construire notre nation en faillite. S’attaquer aux effets en ignorant la cause de la crise serait une erreur de méthode, car cela ne nous met pas à l’abri d’une autre crise, les mêmes causes produisant les mêmes effets
La grande bataille que nous devons livrer pour asseoir durablement la démocratie est la bataille contre la fraude électorale qui s’est révélée endémique dans les conditions des élections de 2010. C’est dans ce seul but que, prenant acte de la faillite de la commission  Electorale Indépendante (CEI) à proclamer les résultats des élections dans les délais prescrits par le code électoral et l’imposture de son président Monsieur Youssouf BAKAYOKO, à proclamer hors délai les résultats du 2ème tour d'une élection présidentielle au quartier général de campagne d'un des candidats sans procès verbal signé de tous les membres de la commission centrale. Prenant aussi acte de l’attitude incongrue du conseil constitutionnel à proclamer deux présidents pour une seule élection, pendant deux mois, à raison de 15 heures par jour, je me suis évertué à passer en revue les 19 041 procès verbaux (PV) issus des élections du 28 novembre 2010 pour asseoir mon intime conviction sur les élections de 2010. Les résultats que je vais livrer sont édifiants. Mais le travail étant fait par le militant du Front Populaire Ivoirien que je suis, toute suspicion serait certainement légitime. C'est pour cela, mon souhait le plus cher serait que chaque personne physique ou morale (ONG, Association, etc.) à la quête de la vérité des urnes du 28 novembre puisse refaire le même exercice. Cela suppose que l’ONUCI accepte de mettre à la disposition du public l’ensemble des procès verbaux qu'elle détient et que la SAGEM ou la CEI puisse mettre à disposition le répertoire des bureaux de vote. Pour ma part je suis prêt à le faire. Mais la crédibilité des PV et du répertoire sera d’autant plus grande que si la source est onusienne bien que dans ce conflit son impartialité soit douteuse.
Les procès verbaux qui m'ont servi de base de travail sont ceux remis au représentant du facilitateur et à l’ONUCI.
Les procès verbaux examinés par l’ONUCI sont de trois sources :
-       PV originaux remis par la CEI au représentant spécial du facilitateur dans les sacs scellés (18433 PV exploitables)
-       PV numérisés et transmis par SILS non compris parmi les 18 433 exploitables ci-dessus (548 PV supplémentaires)
-       PV annoncés publiquement par la CEI pour l’étranger (60 PV supplémentaires)
Cela fait au total 19 041 procès verbaux (PV) sur 20 073 bureaux de vote (BV) soit 1032 PV manquants non transmis à la CEI centrale par les commissaires électoraux Car chaque bureau de vote doit remettre obligatoirement un PV.
Les 19 041 PV correspondent à 5 418 833 inscrits sur un total de 5 725 722 électeurs. Il serait important, dans le cadre de la recherche de la vérité sur les élections de 2010 que l’on étudie le sort des 1032 PV manquants et l’on situe les responsabilités car il s’agit du droit de vote de 306 889 électeurs pouvant induire une erreur de 7 points sur le résultat de chaque candidat.
Les 19 041 PV, au cours de l’exercice que j’ai effectué, ont été classés en deux catégories. Les PV frauduleux et les PV d’apparence non frauduleux.
J’ai classé dans la catégorie des PV frauduleux ceux présentant les caractéristiques suivantes et donc ne satisfaisant pas les critères définis par la CEI :
-       Les PV sans sticker car la commission électorale indépendante a remis à chaque bureau de vote un sticker pour authentifier le procès verbal. L’absence du sticker invalide le procès verbal selon les règles de la CEI ;
-       Les PV fictifs car ayant un lieu de vote non renseigné ou le lieu de vote renseigné sur le PV ne correspond à aucun lieu figurant sur le répertoire des lieux et bureau de vote ;
-       Les PV dont le nombre de voix par candidat n’a pas été renseigné ou illisibles ;
-       les PV dont le nombre de suffrages exprimés additionné au nombre de bulletins nuls est supérieur au nombre de votants. J’ai éliminé ces PV car tout se passe comme si les bulletins de vote se sont multipliés dans l’urne ;
-       Les PV dont le nombre de votants est supérieur au nombre d’inscrits de plus 18, car la règle établie par la CEI ne tolère pour chaque bureau de vote qu'un maximum de 18 votants supplémentaires au nombre d'inscrits. Cela pour permettre à ceux qui sont en mission et autres déplacés de pouvoir voter ;
-       Les PV dont la somme du nombre de voix pour les deux candidats diffère du nombre total de suffrages exprimés ;
-       Les PV dont les noms et signatures des trois membres du bureau de vote n’y figurent pas.
Les cas de fraude les plus significatives sont repartis comme suit :
-       Nombre de PV fictifs : 2 090
-       Nombre de PV sans sticker : 1 320
-       Nombre de PV avec un nombre de votants non inscrits supérieur à 18 : 97
-       Nombre de PV dont le nombre de suffrage exprimé est supérieur au nombre de votant : 66
-       PV dont la somme des suffrages exprimés par les deux candidats est supérieur au suffrage exprimé : 31
Soit au total 3 604 PV hormis les fraudes mineures. Les 3 604 PV représentent 1 069 285 voix
J’ai considéré comme valides les PV dont l'un des candidats n’a pas de représentants, même si cela s’est abondamment produit dans la quasi-totalité des bureaux de vote de la zone sous contrôle de la rébellion où le candidat Laurent GBAGBO n’avait aucun représentant. De nombreux soupçons de fraudes existent sur plusieurs PV. Seule une commission qui pousserait plus loin l’analyse en ayant à disposition les listes d’émargement et le contenu des urnes peut découvrir les PV frauduleux issus de la catégorie des PV dont les noms et signatures des trois membres du bureau de vote n’y figurent pas. L’absence du représentant d’un candidat n’est pas une situation de fraude en l’état actuel des règles de la CEI.
Le résultat obtenu en ne retenant que les procès verbaux valides au stade actuel des moyens d’investigation (absence de liste d’émargement, d’urnes contenant les bulletins de votes) est le suivant :
-       Nombre de suffrages exprimés : 4 065 262 soit un taux de participation de 71% correspond à peu près au chiffre annoncé par la CEI à la fermeture des bureaux de vote ; chiffres basés sur les listes d’émargement qui sont loin des 81% obtenus sur la base des PV.
-       GBAGBO Laurent              2 132 229     soit 52,45%
-       OUATTARA Alassane       1 933 033     soit 47,55%
Au vu des documents, la principale source de fraude provient des commissaires de la CEI responsables des zones sous contrôle de la rébellion et des présidents des commissions locales qui ont pu faire disparaître 1032 procès verbaux sans aucune explication officielle. Lorsqu’on se rend compte que la quasi-totalité de ces commissaires et des présidents des commissions locales sont des militants RHDP donc pro-Ouattara et qu’ils avaient les résultats du premier tour, rien ne les empêchait de créer des situations qui invalident des PV favorables au candidat adverse (Cas de Paris). En plus, étant chargé de la gestion des PV et du matériel électoral, rien ne les empêchait de substituer aux vrais PV des faux PV ou des PV sans sticker. Au vu du nombre élevé de PV sans sticker et de PV fictifs tout laisse à croire que c’est ce qui s’est passé.
Enfin les scores soviétiques dans la zone sous contrôle des rebelles avec l’absence des représentants du candidat GBAGBO pourchassés par ces rebelles, constituent la seconde source de fraudes. Une commission électorale équilibrée et une sécurité non partisane, constituent les conditions d’élection avec un minimum de fraude.
En effet, des élections crédibles ne peuvent être organisées en Côte d'Ivoire que si la nation est une et entière. Quelques soient les arguments avancés par la communauté internationale sur la faisabilité d'organisation des élections, il faudra d'abord et avant tout unifier le pays, le pacifier.

La possibilité d’une résolution pacifique de la crise
En cas de crise, une commission de recomptage est la voie la moins coûteuse. Seul, j’ai mis deux mois ; cela veut dire qu’une commission mettra moins de deux mois pour régler la crise. Il faut donc sécuriser tous les documents électoraux depuis les urnes, en passant par les listes d’émargements jusqu’au PV. La présence des représentants des candidats doit être une obligation afin d’éviter des PV fantaisistes et les bourrages d’urnes.
L’exemple d’HAÏTI est instructif. Au premier tour des élections présidentielles tenues le 28 novembre 2011 correspondant à la date du deuxième tour en cote d’ivoire,  le Conseil électoral Provisoire (CEP) haïtien a proclamé des résultats, validés par le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, qui éliminaient le chanteur Michel MARTELY au premier tour et plaçaient le candidat du pouvoir Jude Célestin en tête. La protestation de ces résultats a entraîné une médiation internationale. Une mission d’enquête de l’Organisation des États américains (OEA) a conclu que des fraudes avaient faussé les résultats et a procédé à un recomptage des voix qui a exclu Monsieur Jude Célestin du deuxième tour. Le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU s'en est excusé auprès du peuple haïtien.  Monsieur Michel MARTELY est, aujourd'hui, le Président de la république de Haïti.
Pourtant, au même moment, la protestation des résultats et la demande de recomptage des voix en Côte d’Ivoire sont balayés d'un revers de main par le secrétaire général de l'ONU et son représentant spécial considérant comme une injustice le recomptage des voix. Malgré l'insistance du Président  Laurent GBAGBO auprès de l'Union Africaine et du reste de la communauté internationale.
De même que la république d’HAÏTI a pu éviter une guerre en empruntant la voie du recomptage imposé par la communauté internationale (France, USA, ONU) lors du premier tour des élections, de même la Côte d’Ivoire pouvait faire l’économie d’une guerre en utilisant la même solution pour des crises identiques. Belle leçon de gestion de la crise électorale par les mêmes acteurs de la communauté internationale.
Qui avait donc intérêt à faire une guerre en Côte d’Ivoire ? Ceux qui, de toute évidence connaissaient la vérité des urnes telle que je viens de les exposer. Pour ceux là, la voix du recomptage était sans issue, seule la guerre pouvait donner la réponse souhaitée, donc procéder, vaille que vaille, à un coup d'état.

måndag 1 augusti 2011

CONFERENCE DE PRESSE DE OUATTARA AU SIEGE DE L’ONU A NEW YORK :



Alassane Ouattara a animé une conférence de presse, le 27 juillet 2O11 au siège des Nations Unies à New York. De l’exposé introductif aux réponses aux questions des journalistes, l’homme comme à son habitude a fait des déclarations aussitôt contredites par les faits et les actes qu’il pose au quotidien en Côte d’Ivoire depuis plus de 100 jours .
Alassane Ouattara est en tournée de remerciement de tous ses sponsors qui lui ont offert, par la force, le fauteuil présidentiel en Côte d’ivoire. Après respectivement la France, le Burkina-Faso et le Sénégal, le tour est venu de venir exprimer sa gratitude à Barak Obama et Ban ki Moon pour leurs contributions actives à la finalisation du coup d’état engagé depuis le 19 septembre 2002 contre le régime du Président Laurent Gbagbo.
Suivons ensemble la conférence qu’il a donnée au siège des Nations Unies à New York, pour découvrir l’homme que le monde entier va apprendre à connaitre désormais. Voici en effet un extrait des proclamations faites dès l’entame de ses propos.
« …les ivoiriens m’ont élu Président avec une claire et large majorité à l’issue d’une élection démocratique et transparente… après la crise post- électorale c’est aujourd’hui un nouveau départ ... Nous avons réglé la question de la sécurité. Le pays est devenu normal et les populations peuvent vaquer librement à leurs occupations … ma priorité est la réconciliation et la reconstruction d’un pays où 10 années durant il n’y a pas eu d’investissement, où l’argent public n’a servit qu’a acheter des armes et des minutions plongeant ainsi le pays au plus bas niveau de classification … Je veux être le Président de tous les ivoiriens. Ivoiriens des 4 points cardinaux, sans discrimination….Je veux aujourd’hui un Etat de droit, respectueux des droits humains, une bonne gouvernance, une justice équitable et qui protège tous les citoyens…. »
Après l’homélie pour les medias internationaux voici les faits.
Non, Alassane Ouattara n’est pas un démocrate. C’est lui qui a introduit la violence politique en Côte d’ivoire depuis le coup d’Etat contre le président Bédié le 24 décembre 1999. Les ivoiriens devant lesquels il a revendiqué le coup sont encore en vie. C’est encore lui qui a organisé la rébellion, auteur de la tentative de coup d’Etat le 19 septembre 2002 avec la complicité active de la France et du Burkina Faso. Les exécuteurs de la besogne, en reconnaissance, occupent aujourd’hui les hautes institutions de l’Etat. Un tel homme qui ne croit pas du tout à la démocratie ne peut être un démocrate et prétendre être élu à l’issue d’une élection démocratique et transparente. Le contentieux électoral à la base de la crise post électorale est toujours entier en côte d’Ivoire.
Comment peut on raisonnablement se garder de dire que Ouattara n’est pas cynique quand il affirme que la sécurité est de mise en Côte d’Ivoire. Tous les jours, ses rebelles FRCI tuent, pillent et créent la désolation dans tout le pays. Le dernier rapport d’Amnesty international en date du 28 Juillet 2012 intitulé « Nous voulons rentrer en Côte d’Ivoire mais nous ne pouvons pas » est la parfaite illustration du climat de terreur installé par Ouattara depuis sa prise de pouvoir.
« La Côte d’ivoire a été détruite et aucun investissement n’y a été fait depuis 10 ans ». Oui mais à qui la faute ? Comment un pays auquel une guerre absurde a été imposée 10 années durant, peut il investir ? Comment un pays dont les recettes publiques sont divisées en deux par une rébellion qui pille ses ressources et qui s’engraisse au vu de tous peut échapper au finish à un taux négatif de croissance ? Pourquoi Alassane Ouattara voudrait il que Laurent Gbagbo Président de la République soit proprement irresponsable pour ne pas utiliser l’argent public pour contrer la rébellion contre son pouvoir légal ?
Au demeurant, notez bien que malgré la rébellion Laurent Gbagbo a réalisé de nombreux investissements pendant les dix années qu’il a passé à partager le pouvoir avec ses adversaires politiques. En voici de manière non exhaustive quelques exemples : le développement du terminal à container de Vridi, le prolongement de l’autoroute du nord à Yamoussoukro, le pipe line Abidjan-Yamoussoukro, la reprise des travaux du transfert de la capitale à Yamoussoukro, la réhabilitation des CHU de Treichville et de Yopougon, la réhabilitation de l’Hôtel Ivoire, le démarrage du pont de Jacqueville, la réalisation d’infrastructures de fourniture d’eau dans les régions, notamment à San Pédro et Korhogo, les investissements non négligeables réalisés par les conseils généraux malgré la crise. Ceci dans le domaine des infrastructures scolaires, sanitaires routières, pour une moyenne de plus de 50 milliards par an. Voici les faits .Ils sont vérifiables et aucune proclamation démagogique ne peut les occulter en Côte d’ivoire.

« Je veux être le président des ivoiriens sans discrimination ».
Non, Ouattara n’est pas fondé à ternir un tel discours. Les nominations, les premières (la liste circule sur le Net et dans certains journaux ivoiriens) aux postes et emplois supérieurs de l’Etat prennent déjà le contre pied des envolées médiatiques de ces derniers jours sur les toits du monde. Elles sont marquées par un népotisme affligeant.
Des journalistes ont posé des questions précises sur le traitement inhumain et dégradant des prisonniers politiques dont le Président Laurent Gbagbo et le premier Ministre Affi N’Guessan. Ouattara avec mépris et froideur déclarent que les prisonniers sont traités avec dignité. Il a même annoncé dans les locaux des Nations unies que Laurent Gbagbo est en résidence surveillée, dans la villa Présidentielle de Korhogo. Faux. Laurent Gbagbo est détenu au secret 24 h sur 24 dans une maison close à 5 Km de la ville. A l’occasion des visites des organisations humanitaires et des politiques, il est extrait et opportunément exhibé dans la villa présidentielle de circonstance. Ces faits sont connus de ses avocats.
« Je suis fortement attaché à la liberté de la presse et à des institutions solides et crédibles. Je veux avant 2012 que toutes les institutions soient en place ». Ce discours est celui que l’international et les bailleurs de fonds veulent entendre de Ouattara .Eh Bien ils l’on entendu à New York!!!
Non, il n’y a pas de liberté de presse en Côte d’Ivoire depuis l’avènement de Ouattara au pouvoir. Le siège du journal « Notre voie » même totalement détruit est toujours occupé par des rebelles FRCI en armes. Le journaliste Herman Aboa est tout simplement détenu pour avoir animé l’émission télévisée « raison d’état » qualifiée par Ouattara d’émission digne de la radio « mille collines » du Rwanda. Jugement excessif et donc dérisoire dans lequel aucun ivoirien ne se reconnait.
Non, Ouattara ne croit pas à des institutions fortes et crédibles. Les récentes nominations anti constitutionnelles au Conseil constitutionnel en sont la parfaite illustration.
Non, aucune condition n’est réunie pour l’organisation d’élections législatives crédibles avant la fin de l’année 2011. En réalité, Ouattara veut opérer un passage en force pour installer une dictature de parti unique en complicité avec l’ONU. On comprend pourquoi aucun signe n’est perceptible pour la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés.
Non, la loi d’amnistie n’a jamais proscrit les crimes de sang et les crimes contre l’humanité dont Soro Guillaume et ses seigneurs de guerre doivent nécessairement répondre devant l’histoire éternelle de la Côte d’Ivoire.
Au total, toute la campagne de presse menée par Ouattara vise à envelopper d’un épais manteau de diadème le régime de dictature qui se met en place .Les ivoiriens qui ont écouté Ouattara n’ont certainement pas pu se retenir de rire ou de pleurer sous cape, eux qui vivent au quotidien la scandaleuse pacification de la Côte d’ Ivoire.
Correspondance particulière de
Yves Komenan