söndag 1 maj 2011

Même Président (de la Communauté internationale) Alassane Ouattara reste un hors la loi

Nomination des Gouverneurs d’Abidjan et de Yamoussoukro – Ado gouverne dans le faux
Décidément, le Président de la communauté internationale Alassane Dramane Ouattara reste égal à lui-même. Il s’enlise de plus en plus dans le faux. En quête de légalité constitutionnelle depuis décembre 2010 et son coup d’Etat du 11 avril 2011, Ado se réjouit de gouverner le pays dans l’illégalité.
En sus de la chasse aux sorcières qui fait rage dans les hautes sphères de l’administration ivoirienne, le Président putschiste concentre son acte en nommant là où il ne faut pas. La dernière grave erreur en date est celle de la nomination des Gouverneurs d’Abidjan et de Yamoussoukro. En effet, dans la législation ivoirienne, les deux postes doivent être pourvus après des élections municipales et ou du conseil général. Seul est habilité à occuper un poste de Gouverneur, un élu. Et devra également être sur la liste du conseil municipal. Proposé par ses pairs, le choix est entériné par le Président de la République investi.
Or, en la matière, Ado qui n’est ni un Président, ni un Président investi, n’a qualité de nommer à ce poste. Les élections municipales ne s’étant pas encore déroulées en Côte d’Ivoire, les Gouverneurs Amondji d’Abidjan et N’Dri Apollinaire de Yamoussoukro ne peuvent être déchus de leurs postes. Sauf si leurs conseils respectifs jugent autrement. Agissant ainsi, Ado vient de tordre le cou à la loi et cela met à nu sa haine pour les lois ivoiriennes.
L’on comprend déjà la grogne de la population de Yamoussoukro après la nomination de Thiam Augustin, au poste de Gouverneur. Car il n’est ni un élu, ni membre du conseil municipal de la capitale politique du pays. Thiam Augustin a été nommé parce qu’il est simplement le délégué départemental du Rdr de Yamoussoukro et non un élu comme le prévoient les textes.)

"Pour combattre la France,nous devons savoir de quoi elle esr capable"

Lynx.info: Alassane Ouattara dit n'avoir pas tué plus que Laurent Gbagbo n'en a tué. Vous le croyez?

K.K: Que nous le croyions ou pas, Alassane ouattara n'échappera pas au jugement de l'histoire. Que ce soit aujourd'hui ou demain, les générations conscientes d'Afrique retiennent ou retiendront qu'Alassane Ouattara n'a jamais été au service de notre peuple et qu'il a été fait proconsul dans le territoire de Côte d'Ivoire par la France qui pour l'installer, a tué des milliers de personnes, bombardé la présidence et capturé celui qu'il veut remplacer à la tête de cette colonie. Se faire installer par le colonisateur signifie ni plus ni moins qu'Alassane Ouattara est un pantin et qu'il ne peut en aucun cas servir notre peuple en Côte d'Ivoire.

Cela étant, il faut dire que ce monsieur n'est pas un assassin débutant. C'est un criminel récidiviste. Il faut savoir qu'il a tué des millions d'africains à la suite des privations de nourriture, de soins de santé, d'éducation, de toits et d'habits imposées par le FMI et la Banque mondiale au travers des programmes d'ajustements structurels qu'il a fait respecter avec la terreur qu'on connaît à ses institutions de Breton Woods. A travers le FMI, Alassane Ouattara et tous les autres serviteurs de la finance internationale ont tué des millions d'enfants africains privés de soins médicaux de base et mis à genou des paysans africains à qui ils ont supprimé tout secours public. Ces paysans cultivent le coton, mais sont condamnés à être nus. Ils cultivent le café et le cacao, mais n'ont jamais goûté ni au café au lait, ni au chocolat. Les paysans africains ont été tués par millions, ils ont eu le dos calciné par la chaleur contre rien. Ils sont endettés parce que le système qui leur a imposé les cultures d'exportation pour engranger des devises pour payer l'odieuse dette africaine ne leur a pas laissé une autre alternative. Et Alassane Ouattara était celui que le FMI avait mandaté pour servir ce poison aux africains. Après que Ouattara ait réalisé tout ceci, il descend dans le territoire de Côte d'Ivoire pour faire et faire faire des massacres depuis 2002. Donc, en matière de crimes, nous ne croyons pas que le président Gbagbo peut approcher le score de ce criminel au sourire mesquin et à la démarche placide digne des meurtriers sans scrupules.

« Quelle Afrique voulons-nous ? » par Aminata traoré


L’intervention militaire conjointe de l’Onuci et de la force française Licorne relève de l’ingérence, affirme l’essayiste et militante altermondialiste. L’ancienne ministre de la Culture du Mali plaide pour une démocratie africaine par et pour les peuples, propre à émanciper le continent du pillage néocolonial.
Vous avez longtemps vécu et travaillé en Côte d’Ivoire. Que ressentez-vous à la vue du chaos dans lequel est aujourd’hui plongé ce pays?
Aminata Dramane Traoré. Je suis horrifiée. Nous devons cette nouvelle humiliation à notre immaturité politique qui consiste à réduire la démocratie aux élections en perdant de vue le jeu des intérêts dominants et l’asymétrie des rapports de forces.
L’attaque de la résidence du président Laurent Gbagbo et son arrestation ne sont ni plus ni moins qu’une illustration de ce que cheikh Hamidou Khan appelle l’art de vaincre sans avoir raison, qui est le propre de l’Occident.
Je suggère dans ma Lettre au président des français à propos de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique en général une inversion des priorités de manière à privilégier le projet de société, à faire de l’élection le choix de gouvernants capables de réaliser ce projet dans le respect des aspirations des peuples. Riches de leurs expériences individuelles, les principaux protagonistes de la crise ivoirienne (Laurent Gbagbo, ­Alassane Dramane Ouattara et ­Konan Bédié) auraient pu, dans une telle perspective, diagnostiquer les politiques économiques mises en œuvre et proposer des alternatives au système capitaliste qui a fait de la Côte d’Ivoire un réservoir de matières premières avec les conséquences sociales, politiques et écologiques que l’on sait.
L’absence de débats de fond sur les conséquences catastrophiques du système néolibéral sur l’emploi, l’agriculture et les sociétés ­paysannes, le revenu, l’éducation, la santé, la cohésion sociale, la ­relation au pouvoir et à l’argent nuit considérablement à la construction d’une démocratie conforme à la demande des Africains.
Je ne vois pas comment ni pourquoi la démocratie qui est en crise en ­Occident pourrait faire des miracles en Afrique au point de justifier une expédition punitive. Mais, à propos des ­dominés, les dominants ne se posent pas ce genre de questions.
 Comment jugez-vous la participation des militaires français de la force Licorne à l’offensive militaire qui a délogé Laurent Gbagbo de la résidence présidentielle, le 11 avril dernier?
Aminata Dramane Traoré. À ce sujet, on en entend des vertes et des pas mûres de la part des officiels français et des prétendus spécialistes de l’Afrique. Leur thèse peut être ainsi résumée: l’Afrique se mondialise et décide librement de faire du commerce avec les partenaires de son choix, la Chine étant l’un des plus importants. La France et les autres puissances occidentales ne voient pas, semble-t-il, de mal à cette situation. Elles seraient tout simplement soucieuses de nous mettre sur le droit chemin de l’État de droit, qui passe par des élections régulières, transparentes et propres.
Les Ivoiriens n’y seraient pas parvenus tout seuls par la faute de Laurent Gbagbo qui, après avoir été battu, semble-t-il, au deuxième tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 par Alassane Ouattara, se serait accroché au pouvoir.
Les tenants de ce discours le classent aussitôt parmi les dictateurs à qui la France se doit de donner un « avertissement », comme l’a exprimé le premier ministre français, François Fillon, à l’Assemblée nationale. On est stupéfaits par une telle arrogance quand on se réfère à l’opinion que les Français se font de leur démocratie et à la cote de popularité du président Sarkozy, qui est au plus bas.
À mon avis, la France de Nicolas Sarkozy est intervenue militairement, avec les Nations unies en cheval de Troie, pour ce que je considère comme une action de dressage démocratique de l’homme africain. Une bonne partie des populations civiles à défendre ont non seulement présent à l’esprit le discours de Dakar, mais sont parfaitement conscientes des humiliations de l’immigration « choisie » dont le président français est le père. Son nouveau ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, en remet une couche en s’attaquant à l’immigration légale. Si nous comprenons bien, le soutien aux « révolutions » et à la « démocratisation » a des limites. La France nous aime libres et en démocratie. Mais entre nous et chez nous.
 Peut-on résumer la crise ivoirienne à une crise postélectorale, à un contentieux entre un « président reconnu par la communauté internationale » et un perdant accroché au pouvoir?
Aminata Dramane Traoré. Le contentieux électoral est le prétexte qui, lorsque les enjeux économiques et géostratégiques l’exigent, peut servir de justification à toute sorte d’agression. Mis à part cette instrumentalisation, je ne vois aucune raison de mettre un pays souverain à feu et à sang. Point n’est besoin de rappeler que ce type de contentieux se règle souvent sans qu’aucune goutte de sang ne coule. Nous connaissons bon nombre de cas où les redresseurs de torts ont fermé les yeux sur les fraudes et sont même allés parfois jusqu’à inverser les résultats électoraux.
En somme, loin d´être un problème ivoiro-ivoirien, cette crise est l’une des expressions tragiques de la marche chaotique et macabre du monde depuis la chute du mur de Berlin.
 Laurent Gbagbo ne porte-t-il pas une lourde responsabilité dans cette longue crise?
Aminata Dramane Traoré. Pas plus que la France et les Nations unies qui, depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny, ont joué sans en avoir l’air la carte du « tout sauf Laurent Gbagbo ». Il suffit de se référer à l’édifiant documentaire de Patrick Benquet, la Françafrique, pour comprendre l’ingérence permanente dans nos affaires.
Le passé et le profil de Laurent Gbagbo ne répondent pas aux critères des maîtres du monde dans leur casting des dirigeants des pays dominés. Il fallait qu’il parte. Tous les leviers possibles et imaginables ont été actionnés pour atteindre cet objectif. La mauvaise volonté dans le désarmement de la rébellion, l’asphyxie, ces derniers mois, de l’économie ivoirienne, sans crainte aucune de la souffrance humaine induite par les privations et les pénuries, ainsi que le lynchage médiatique sont autant d’armes au service de l’ingérence et de la déstabilisation.
Je rends personnellement hommage à un homme de courage et de dignité qui a été le premier à défier l’un des hommes politiques les plus puissants du continent africain et à avoir fait de la prison avec sa femme au nom du multipartisme et de la démocratie.
 Qu’y a-t-il de commun entre les interventions en Côte d’Ivoire et en Libye? La « protection des civils » est invoquée dans un cas comme dans l’autre. Que pensez-vous de cette invocation, qui est un autre nom du droit d’ingérence humanitaire?
Aminata Dramane Traoré. Il y a lieu d’étudier de manière approfondie les similitudes et les différences entre ces deux situations. L’une de ces similitudes est l’instrumentalisation des populations civiles qui, dans le cas de la Côte d’Ivoire, sont d’abord victimes de la dérégulation et de la déprotection dans le cadre du libéralisme économique. Contentieux électoral ou pas, les Ivoiriens étaient déjà confrontés aux difficultés croissantes d’accès à l’emploi, à l’alimentation, aux soins de santé.
Ce sort qu’ils partagent avec l’immense majorité des Africains soumis aux diktats du FMI et de la Banque mondiale n’est pas de nature à perturber les dirigeants occidentaux qui, subitement, prétendent voler au secours de la veuve et de l’orphelin à coups de missiles « humanitaires ».
L’argument invoqué est le même dans le cas des deux pays en vue de susciter le maximum d’indignation à l’égard des dirigeants que l’Occident a décidé d’évincer.
La différence de taille entre la Libye et la Côte d’Ivoire, c’est que le lâchage de Muammar Kadhafi, qui était devenu un partenaire privilégié, se situe dans la droite ligne de celui de Zine El Abidine Ben Ali en Tunisie et de Hosni Moubarak en Égypte.
 Comment jugez-vous le rôle joué par les Nations unies tout au long du processus électoral, puis lors de l’offensive contre Laurent Gbagbo?
Aminata Dramane Traoré. Le rôle joué par l’ONU en Afrique est le même depuis la fin des années cinquante. Conçue par les grandes puissances, cette organisation sert leurs intérêts. L’ONU n’a jamais été un instrument de paix en Afrique. En 1960, à propos de la mort de Patrice Lumumba, Franz Fanon écrivait: « Il ne fallait pas faire appel à l’ONU. L’ONU n’a jamais été capable de régler valablement un seul des problèmes posés à la conscience de l’homme par le colonialisme, et chaque fois qu’elle est intervenue, c’était pour venir concrètement au secours de la puissance colonialiste du pays oppresseur. » (1) C’est dire jusqu’à quel point il est urgent de repenser le cadre normatif des relations entre les nations.
 Comment le continent africain peut-il, dans un tel contexte, reprendre en main son avenir?
Aminata Dramane Traoré. L’intervention militaire conjointe de l’Onuci et de la force française Licorne en Côte d’Ivoire constitue, de mon point de vue, l’un de ces grands moments de dévoilement de la nature injuste et cynique du monde actuel. L’assujettissement des classes dirigeantes africaines fait partie de l’agenda de l’Occident. Il leur faut aller à l’assaut de l’Afrique pour s’assurer le contrôle des matières premières, des ressources naturelles indispensables à leurs politiques de croissance et de compétitivité face à la Chine.
Nous sommes rattrapés, en Afrique, par des questions de fond qui n’ont pas été examinées avec rigueur. Nous nous devons de les mettre à plat. La première question qui me semble essentielle est: quelle Afrique voulons-nous à la lumière de l’état du monde globalisé, fragmenté et de plus en plus violent?
Si nous parvenons à nous saisir de cette question au niveau de chaque pays, des différentes sous-régions et du continent en outillant les populations de telle sorte qu’elles puissent s’impliquer à fond dans l’analyse de l’état des lieux, la formulation, la mise en œuvre et le suivi des solutions pourront jeter les bases d’une démocratie africaine par et pour les peuples.
C’est un chantier gigantesque, mais exaltant, qui n’a rien d’impossible si les élites acceptent enfin de se réconcilier avec le continent.
Bibliographie
Mille Tisserands en quête de futur. Bamako: Edim, 1999, l’Étau, Actes Sud, 1999.
Le Viol de l’imaginaire, Fayard, 2002.
Lettre au président des Français à propos de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique en général, Fayard, 2005.
L’Afrique humiliée, Fayard, 2008.
(1) « La mort de Lumumba: pouvions-nous faire autrement? », Afrique Action, n° 19, 20 février 1960. Repris dans Pour la Révolution africaine. Écrits politiques, François Maspero, 1964, réédité en 2001 par La Découverte.

"Deux mois de salaires", une arnaque du camp ouattara!


Le camp ouattara a crié sur tous les toits qu'il paiera dès la fin de ce mois, deux mois de salaires aux ivoiriens. Ce qui fera un total de plus de 177 milliards de F.CFA
Les mois concernés sont: Mars et Avril 2011. 
Il faut signaler qu'avec le gouvernement dirigé par le premier ministre Aké N'Gbo (sous le président Gbagbo), Il n'a jamais eu d'arriéré de salaire malgré la fermeture injustifiée des banques françaises.  Les virements du mois de Mars 2011 avaient été faits. Mais la guerre n'a pas permi aux agents et fonctionnaires de l'Etat de faire des retraits. Voici la raison des deux mois de salaires.
Deux mois en réalité qui, bien qu'annoncés, n'ont pas été payés.
Bien plus, sous le prétexte de frais bancaires à payer et certains impôts injustifiés, Alassane Ouattara a payer à de nombreux agents et fonctionnaires de l'Etat moins d'un mois. 
Voici une preuve parmi tant d'autres qui montre qu'en réalité les ivoiriens ont été victimes d'une arnaque de la part du gouvernement illégal de Ouattara.
Ici, vous avez le bulletin de paie d'un instituteur qui a faillit devenir fou hier ici à Abengourou, nous rapporte un témoin:
 
CREDIT:
 
0001C: Virement salaire mars 2011: 154,235 FCFA
 
0002C: Virement salaire avril 2011: 154,235 FCFA
 
TOTAL CREDIT: 308,470 FCFA
 
**Fin CREDIT***
 
 
 
DEBIT:
 
0001D: Agios fin février 2011: 5,000 FCFA
 
0002D: Agios fin mars 2011: 5,000 FCFA
 
0002D: Agios fin avril 2011: 5,000 FCFA
 
0002E: Paiement remboursement prêt février 2011: 54,300 FCA
 
0002F: Paiement remboursement prêt février 2011: 54,300 FCA
 
0002G: Paiement remboursement prêt février 2011: 54,300 FCA
 
0002H: Frais pour découvert bancaire février 2011: 4,600 FCA
 
0002I: Recouvrement découvert bancaire février 2011: 35,000 FCA
 
0002J: Paiement anniversaire de carte magnetique GAB: 5,000 FCA
 
TOTAL DEBIT: 222,500 FCFA
 
**Fin DEBIT***
 
 
SOLDE EN VOTRE FAVEUR (Sauf erreur ou ommision de notre part)
 
SOLDE: 85,970 FCFA
 
Comme vous pouvez le constater, il obtient 85, 970 F.CFA qui ne vaut  même pas un mois de salaire.
Et ils sont légions dans ce cas.
Contrairement à ce que nous montre la très propagande télévision pro-ouattara (TCI), le mécontement au niveau des agents et fonctionnaires de l'Etat ne fait que monter.

Alassane Ouattara : Goût du sang et malaise dans la civilisation !

La culture de la violence pure et de la cruauté doivent interpeller chacun : Alassane Ouattara n’a-t-il pas bluffé le monde entier puisque vraisemblablement, il ne sait donner que la mort et dévore même ses propres enfants !
Bruno Ben MOUBAMBA
Selon une opinion généralement admise par les Occidentaux le Président Gbagbo était le grand méchant loup ivoirien et le gentil démocrate devait être le sieur Alassane Ouattara. Pour cette raison, M. Ouattara a eu le soutien de l’ONU, de l’Armée Française (Force Licorne) et des combattants des Forces Nouvelles du nord de la Côte d’Ivoire. Ce qui devait arriver est arrivé le 11 avril et les Français ont offert le pouvoir politique à Dramane Ouattara.
Cependant, tout observateur avisé est en droit de se poser quelques questions de bon sens sur le dossier ivoirien :
- Comment se fait-il que Laurent Gbagbo tout Président qu’il était, n’ait jamais attenté à la vie de Guillaume Soro (Premier Ministre malgré son statut de rebelle) qui est officiellement la cheville ouvrière des tueries en Côte d’ivoire ? Pourquoi n’a-t-il pas fait assassiner Alassane Ouattara le père de la rébellion ? Par pure charité chrétienne ou par différence culturelle ?
- Alassane Ouattara ayant pris le pouvoir grâce à l’Armée Française et disposant de tous les soutiens internationaux imaginables, qu’est-ce qui explique cette folie meurtrière qui semble animer le nouvel « homme fort » d’Abidjan et ses sbires ? Quel que soient les crimes de IB Coulibaly, avait-il besoin de le tuer et d’exposer son corps dans cette forme de pornographie morbide qui semble être devenue la marque de fabrique des « vainqueurs » du 11 avril 2011 en Côte d’Ivoire ?
En tant qu’ancien journaliste en France (une profession abandonnée pour s’opposer au Système Bongo en décembre 2008), j’interpelle la conscience professionnelle des journalistes français : votre silence serait une forme de complicité ! Les tueries doivent s’arrêter en terre ivoirienne et c’est le devoir de la presse mondiale de le dire clairement.
L’erreur des Français à mon humble avis, est de ne pas comprendre que les 2/3 des Africains sont une génération postcoloniale qui aspire à d’autres mœurs que la guerre pour la guerre, la mort gratuite, les hyper-présidents, les massacres et cette gouvernance d’un autre âge. La culture de la violence pure et de la cruauté doivent interpeller chacun : Alassane Ouattara n’a-t-il pas bluffé le monde entier puisque vraisemblablement, il ne sait donner que la mort et dévore même ses propres enfants !
http://www.facebook.com/photo.php?fbid=1962937521199&set=a.1178923681343.27534.1475684730&type=1&ref=nf

Les soldats de Ouattara réclament leur part

Le président va devoir composer avec les forces qui font la loi à Abidjan. Reportage auprès des chefs de guerre et de leurs soldats.
C’est un fantôme qui a hanté Abidjan ces dernières semaines. Un ennemi légendaire de Laurent Gbagbo, qui pourrait bien troubler le sommeil du président Alassane Ouattara. Pour avoir été l’un des pères de la rébellion en 2002, son nom est célèbre dans toute la Côte d’Ivoire: Ibrahim Coulibaly, plus connu sous le pseudonyme de "IB". Après dix années d’exil en France, IB est revenu. C’était un mois avant les élections, "parce que je savais que les choses allaient se gâter", explique-t-il.
Pendant des semaines, il a, tapi dans l’ombre, harcelé les forces de sécurité de l’ancien régime, à la tête d’un mystérieux groupe, le "commando invisible". Pour rencontrer IB, il faut s’enfoncer dans Abobo, quartier nord d’Abidjan, fief des pro-Ouattara, passer les multiples barrages que contrôlent ses hommes, et pénétrer dans PK 18, l’un des secteurs de la commune où "le Général", comme l’appellent ses hommes, a établi son QG. Flanqué d’une partie de ses "officiers", dont le mutique colonel Bauer, il revient sur les combats des semaines passées: "C’est nous qui avons sauvé Abobo du massacre programmé par Laurent Gbagbo. Au début nous n’étions que 50 officiers puis des membres des FDS [Forces de sécurité, loyales à Gbagbo] et des centaines de volontaires nous ont ralliés."
Mais maintenant, le "commando invisible" a-t-il encore une utilité? "Le gouvernement n’a encore rien fait pour Abobo, explique-t- il. Nous, nous distribuons de la nourriture, faisons en sorte que les hôpitaux rouvrent." IB organise donc un contre-pouvoir à l’intérieur d’Abidjan. Et estime qu’Alassane Ouattara doit désormais compter avec lui. "Le pouvoir doit prendre de la hauteur et considérer l’ensemble des forces en présence, dont nous faisons partie. Moi, bien sûr, je peux déposer la tenue et partir. Mais, mes petits, là, vous croyez qu’ils peuvent s’en aller comme ça? Ils vont être difficiles à déloger." IB revendique 5.000 hommes sous ses ordres. "Sans doute peut-on enlever un 0", corrige un observateur européen. "Mais il a un pouvoir de nuisance certain."
Bakchich au barrage, trafic à la pompe
Pour Alassane Ouattara, voilà sans doute le prix à payer pour sa victoire finale sur Laurent Gbagbo, il y a six jours. L’option militaire, tant de fois repoussée, a finalement livré Abidjan aux "corps habillés". Ce sont principalement les anciennes Forces nouvelles venues du nord du pays et aujourd’hui intégrées dans les FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire) qui ont investi la ville. Des troupes qui, depuis 2002, vivent en quasi-autonomie, avec, à leur tête, des commandants de zone ("comzones") qui n’ont pas toujours fait preuve d’une grande obéissance à l’égard du politique. À côté, ont aussi émergé des groupes autonomes, comme celui de IB, qui veulent être payés de leur engagement dans la bataille d’Abidjan.
En réponse, Patrick Achi, porte-parole du gouvernement, n’offre pour l’instant que l’intransigeance, au risque de faire monter la tension: "Si IB veut agir, il n’a qu’à s’engager en politique. Mais il faut qu’il comprenne: le temps des militaires est aujourd’hui terminé."
Une affirmation difficilement crédible lorsqu’on parcourt la capitale économique ivoirienne. Certes, comme le répètent les représentants du régime, toujours terrés au Golf Hôtel, la vie reprend son cours. Un peu. Et seulement dans certains secteurs, principalement au sud. Hier, le quartier d’affaires du Plateau était toujours désespérément désert et arpenté essentiellement par des FRCI. Même situation à Cocody, la zone chic. À Yopougon, plus au nord, c’est pire : des milices pro-Gbagbo continuent de sévir.
Sur les grands axes routiers, à côté des quelques taxis, ce sont surtout des pick-up chargés d’hommes armés de kalachnikov ou de lanceroquettes, vêtus de treillis dépareillés, que l’on croise. Ce sont ces hommes- là, pas forcément avenants, qui composent la nouvelle armée de Côte d’Ivoire et assurent la sécurité dans la ville. Ce sont eux qui contrôlent la plupart des barrages, où parfois certains réclament leur bakchich. Eux aussi qui ont réquisitionné les rares stations-service qui ne sont pas à sec. Certains soldats y revendent en douce le gasoil aux civils…
Mécaniciens et ferrailleurs
"Il va falloir qu’ils abandonnent ces pratiques, témoigne un observateur européen. Jusqu’à ces derniers jours, ils se sont livrés à des pillages." Un peu d’ordre semble avoir été instauré depuis. Des patrouilles mixtes mélangeant soldats français de la force Licorne et FRCI ont également été organisées. "Nous, la population nous connaît, assurait hier un gendarme français en mission dans le sud de la ville. Circuler ensemble, cela permet de faire comprendre que ce sont eux les dépositaires de l’autorité publique."
Cela sera-t-il suffisant pour instaurer la confiance entre une population d’Abidjan qui a voté majoritairement pour Gbagbo et des militaires qui, depuis dix ans, ont juré sa perte? "Le mieux serait que les gendarmes et les policiers reviennent rapidement sur le terrain", explique un diplomate occidental. Sauf que certains policiers ont soutenu le précédent régime et ont peur des représailles. "Les ambiguïtés ont été levées, la situation va se régler dans les prochains jours", assure pourtant un proche de Guillaume Soro, Premier ministre et ministre de la Défense. En attendant, l’organisation sécuritaire est loin d’être au point.
Autre quartier, même confusion. Au commissariat du 31e secteur, en zone 4, au sud de la ville , c’est Mohamed Touré qui a pris le contrôle du bâtiment. L’homme affirme faire partie des forces spéciales. Mais ses subordonnés le reconnaissent : ils n’ont pris les armes qu’il y a quelques semaines. Pour plus de crédibilité, ils se sont donné le nom de MLAS (Mouvement de libération d’Abidjan Sud). Ils savent pourtant que leur avenir ne s’écrit pas dans ce commissariat. "Mais on ne peut pas retourner chez nous, s’inquiète Sindou, un mécanicien. Les miliciens de Gbagbo ne sont pas tous partis et risquent de se venger."
Chez les "petits" de IB, on s’interroge aussi sur l’attitude à tenir dans les mois à venir: "Mon magasin a été brûlé, affirme Saissa Konaté, auparavant ferrailleur et qui tient désormais l’un des barrages d’Abobo, où il arrive à récolter quelques centaines de francs CFA par jour. Je n’ai plus rien. Qu’est-ce que je vais faire si je pars d’ici?" Un programme de démobilisation a été annoncé par les autorités. Ces militaires sans avenir y seront-ils sensibles? "Nous voulons bien lâcher les armes, admet Daouda, 36 ans. Mais nous avons offert notre poitrine pour la Côte d’Ivoire. Pour ça, il faut que le président Ouattara nous récompense." Dans sa main, il agite un kalachnikov pris à l’ennemi. Une arme qui assure pour l’instant sa survie. Mais qui complique le futur immédiat de la nouvelle Côte d’Ivoire.