tisdag 26 april 2011

Duekoue

Après la ville même de DUEKOUE, les massacres se poursuivent maintenant dans les campements et plantations du département de DUEKOUE. L'appel de Ouattara ne semble pas avoir été entendu par ses troupes qui sont dans des zones difficilement accessibles et sans télévision. Dans le village de PINHOU, les villageois n'arrêtent pas de compter leurs morts. Un chef rebelle s'est rendu dans le village pour expliquer que les massacres s'expliquent par le fait que les guérés, ethnie autochtone de la région, ont opposé une grande résistance à la pénétration de la rébellion.
"On vous tue à cause de votre attachement à Gbagbo. Vous avez résisté à la rébellion depuis 2002, alors qu'en zone bété, dans la région dont Gbagbo est originaire, les militaires ont déposé les armes dès notre arrivée. Nous tuons donc toutes les personnes influentes pour éviter d'avoir à vous réorganiser" dira le chef rebelle qui a invité le chef du village à demander à ses administrés de ne rien entreprendre de suspect. Cachés dans les broussailles, les populations sont pourchassées. Les rebelles et leurs supplétifs locaux, parcourent les hameaux, les champs et les campements à la recherche des guérés. La discussion commence toujours par une salutation en malinké, langue des populations du Nord, ethnie d'Alassane Ouattara. Si le paysan n'est pas capable de répondre en malinké (dioula) ou avec l'accent approprié, il est soumis à un interrogatoire plus poussé, puis tué. Ainsi des familles entières ont été encore massacrées dans les campements de Pinhou, village situé à une dizaine de kms de DUEKOUE, le chef lieu du département. Caché derrière une termitière, un jeune guéré de 8 ans, a assisté au massacre de ses parents et de ses frères et sœurs à Binao.
Devant la détermination de l'ONU, les partisans et parrains de Ouattara, qui avaient, dans un premier temps, nié avoir tué des civils mais plutôt des combattants, commencent à présenter les faits comme des conflits inter communautaires. Mais il n'en est absolument rien. C'est un véritable régime génocidaire que la communauté internationale soutient en Côte d'Ivoire. Quel est donc ce conflit inter communautaire dans lequel, toutes les victimes ne se comptent que d'un seul côté? Les assassins cherchent à se défaire de l'étau des organisations de défense des droits de l'homme. Le génocide rwandais était-il un conflit inter communautaire?
Liste des corps retrouvés à PINHOU et circonstance de la mort:
1)  Diaï Bah Rufin, 40 ans environ, tué à Binao, sur l'axe Pinhou-Gbapleu;
2) Diaï Djon André, 57 ans environ, tué à Binao, sur l'axe Pinhou-Gbapleu;
3) Ignace , ressortissant de Guitrozon, tué à Binao, dans son campement (champ)
4) Goué Amores, tué à Binao
5) Mahan Rigobert, tué à Binao
6) Kahou Zoé Emile, tué à Binao
7) Bah Julien, tué dans son campement dépendant du village de Bahé "B"
8) Taho Henriette, mère de Bah Julien, tuée en même temps que son fils;
9)  Tchéka Henri,
10) Doho Zekemo
11)  Glou Tetopé, tous trois, tués à Lafiadougou
12) Zisso Jérémie
13) Tiémoko Erko
14) Zouhou, tous trois tués à proximité de Pinhou.
Les cases et les productions agricoles sont incendiées dans chaque campement appartenant à des personnes de l'ethnie guéré.

Source Emile Guirieoulou

Inga kommentarer:

Skicka en kommentar