Charles Diby Koffi, l’argentier du gouvernement doit être certainement malheureux. Aucun ministre de l’Economie ne tirerait aucune fierté à lire sur la place publique que ses fonctionnaires sont payés par un autre pays. Car il serait payé à ne rien faire s’il n’est pas capable de faire face à la question salariale de ses agents. Depuis plus d’une décennie, la Côte d’Ivoire avait cessé de faire la queue devant les guichets du Trésor français avant de régler la solde de ses agents. D’aucuns avaient pensé que la quête de dignité et de souveraineté allait continuer. Surtout que dans l’opposition, Ouattara ressassait à chacune de ses sorties cette phrase que tout le monde connaît maintenant par cœur « Je sais où trouver de l’argent, c’est mon travail. J’ai des relations dans le monde ». Aujourd’hui au pouvoir, il se trouve face aux réalités des faits. Où sont passées ses nombreuses relations ? Ne sait-il plus chercher de l’argent ? Est-on tenté de se demander en voyant le pouvoir se débattre pour s’acquitter des salaires des fonctionnaires. Les Ivoiriens croisent les doigts. Entre-temps, la visite du Premier ministre français à Abidjan, au-delà du folklore inutilement laudatif servi par les médias, a tout l’air d’un désaveu de la gestion du poulain. La Côte d’Ivoire retourne du coup aux années coloniales ou n’importe quel ministre de l’Hexagone pouvait se permettre de lui faire la leçon sans que cela ne choque. Fillon avait-il besoin de mettre sur la place publique que c’est la France qui paye les fonctionnaires ivoiriens ? Que ressent Ouattara lorsque, à ses côtés, Fillon étale des vérités qui heurtent sensiblement la conscience des Ivoiriens ? Paris sait bien dans quel objectif elle le dit. Surtout qu’en parlant des décaissements des 350 millions d’Euro qui ont déjà été faits sur les 400 millions prévus, il évoque la question des 50 millions restants avec une mine d’irritation. Une manière de dire sur un ton un peu larvé « écoute la France ne va pas tout faire à ta place ». Mais Ouattara n’a pas le choix .Il est obligé de faire avec en acquiesçant le désaveu public de sa gestion. Car c’est parce qu’il n’est pas capable de trouver au plan national les ressources pour payer les fonctionnaires que Paris se croit obligée de mettre la main à la poche .A quoi sert d’être chef de l’Etat si on n’est pas en mesure de faire face aux moindres exigences de l’Etat ? Gbagbo donne un exemple qui restera unique dans l’histoire de l’Afrique. Il est l’auteur du budget sécurisé qui a fait des émules sur le continent. Même dans les moments difficiles, il a su faire face à la question salariale sans tendre la main à l’étranger. Ouattara pourrait donc aller à l’école de Gbagbo. Ne dit-on pas qu’on copie ce qui se fait de meilleur ? Comme le dit un confrère “ il fallait qu’il soit là pour que les Ivoiriens aient l’occasion de juger”. Ouattara serait un mythe s’il n’était pas devenu président. Depuis avril 2011, la Côte d’Ivoire peut se faire une idée, savoir qui est qui dans le monde politique ivoirien. Vis-à-vis de la France, Ouattara a une marge de manœuvre très réduite au point qu’il se trouve contraint d’acclamer un désaveu public. Il leur doit tout ; sa carrière politique et son accession au pouvoir. Au palais présidentiel, Fillon se trouvait donc en territoire conquis. On dira sans exagérer, le véritable maître des lieux, le pouvoir installé au prix de plusieurs vies humaines ne faisant pas l’affaire. François Fillon est alors obligé de dénoncer sur un ton de mise en garde, le racket des hommes d’affaires français. « Le racket des entreprises françaises est inacceptable » a coupé l’envoyé de l’Empire à Abidjan. Une manière de dire que Paris ne pourra accepter indéfiniment les dérives de ses hommes sur leurs ressortissants entrepreneurs à Abidjan. Les Frci savent désormais à quoi s’en tenir dans leurs dérapages quotidiens. Mais bien plus, leurs écarts ont franchi les frontières de la Côte d’Ivoire au point de devenir un sujet préoccupant à l’Elysée. Ce n’est quand pas de gaieté de cœur que des hommes d’affaires français continuent de vivre au 43e Bima. C’est bien parce que les Frci ont installé une insécurité généralisée en Côte d’Ivoire. Elles sont finalement devenues un os dans la gorge du pouvoir qui manifeste à leur égard une certaine impuissance. L’armée française et les forces onusiennes ont beau les traquer, elles sont toujours en place. A la vérité Ouattara ne compte plus sur elle pour sécuriser son pouvoir. « Son armée, c’est la force française » commente de ce fait un confrère hexagonal. Il a d’ailleurs renouvelé auprès de Fillon, après Sarkozy, sa demande de maintien de cette force à Abidjan. Alors que juste à côté, au Sénégal, son parrain Wade affiche quelques fois une certaine exaspération vis-à-vis de cette armée. La France lui a donné la réponse. Le nombre va diminuer .Mais « l’effectif peut être renforcé en cas de besoin ». Plus clairement, « nous serons là si ton pouvoir est attaqué » dit Fillon. Il fait l’affaire de Paris qui le manipule comme elle le veut
måndag 18 juli 2011
3 mois après le renversement de Gbagbo: Chérif, Wattao, Zakaria, Fofié… interdits chez Ouattara (La Lettre du Continent)
Dans son édition numéro 615 du 7 juillet 2011, la publication La Lettre du Continent, a révélé que les chefs de guerre de l’ex-rébellion armée sont «instamment priés de ne pas approcher armés, Alassane Dramane Ouattara». Il s’agit, selon le confrère, des commandants Chérif Ousmane, Wattao, Koné Zakaria, Fofié Kouakou, Touré Hervé dit Vetcho mais également Morou Ouattara. Tous ces chefs de guerre et leurs éléments qui font pourtant office de «forces publiques», en l’absence de policiers désarmés, à Abidjan, Yamoussoukro et dans toutes les autres villes, constituent aujourd’hui les Frci, la nouvelle armée pro-Ouattara. Des Frci fondées par décret du nouveau chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara. Dans la prise de pouvoir de M. Ouattara, les chefs de guerre de l’ex-rébellion et leurs hommes armés ont joué un rôle important. Cela, depuis septembre 2002 à travers la mise sur pied d’une rébellion armée contre le régime Gbagbo, puis en avril 2011, en combattant aux côtés de la force française Licorne pour le renversement du Président Laurent Gbagbo. Vu toutes ces étapes, «l’éloignement » des chefs de guerre de l’ex-rébellion d’Alassane Dramane Ouattara pourrait être perçu par certains observateurs comme une «ingratitude».
Selon des sources concordantes, cette situation de «divorce» serait liée à la mise à nu des nombreuses violations des droits de l’homme qui ont émaillé la crise post-électorale. De nombreuses exactions dont les chefs de guerre seraient les auteurs et pour lesquelles, les organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme exigent des inculpations et des condamnations judiciaires au niveau de la Cour pénale internationale (CPI). Toujours selon ces sources, le chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, serait favorable à la comparution des chefs de guerre incriminés devant la CPI. Il en aurait d’ailleurs fait la promesse à la France et aux Etats-Unis. Voulant éviter toute «surprise» pouvant émaner de ces chefs de guerre, écoeurée par ces révélations, la sécurité de M. Ouattara assurée conjointement par l’Onuci, la force française Licorne et des soldats burkinabé, aurait pris la décision de tenir à l’écart Chérif, Wattao et les autres.
fredag 15 juli 2011
Laurent Gbagbo est entré dans l’histoire
en participant à l’hommage que le monde entier semble lui rendre en mettant en évidence la ligne du combat qu’il mène depuis son élection en 2000. Dans aucun des films documentaires que je rassemble ici comme pour constituer un cabinet d’archives, jamais sa légitimité n’est contestée et jamais sa réélection n’est mise en doute. Les investigateurs attentifs (majoritairement européens) qui scrutent les événements afin de nous donner une lecture claire de l’histoire récente de l’Afrique et de ses relations avec les grandes puissances sont tous unanimes : Laurent Gbagbo est pour l’occident l’homme à abattre parce que tout en octroyant des contrats aux hommes d’affaires français, il a entrepris de diversifier ses contrats en introduisant la Chine dans l’Ouest africain.
Avant sa mort, Laurent Gbagbo est entré dans l’histoire, abandonné par ses pairs. Rare sont les hommes politiques sur cette terre qui ont connu une gloire semblable. Aujourd’hui, aucun film sur la géopolitique africaine ne peut se permettre de ne pas mentionner son nom. Chaque jour ajouté à sa résistance au néo-colonialisme franco-américain est une étoile supplémentaire à sa couronne de combattant pour l’indépendance de l’Afrique. Il est temps que sur ce continent et en Europe des manifestations s’organisent pour dénoncer non seulement le lynchage médiatique dont il est l’objet mais surtout cette guerre inique menée contre sa personne par la France et les Etats-Unis. Car c’est au nom des peuples français et américains que la chasse à l’homme est engagée par ces deux pays occidentaux qui lui refusent - de manière officielle depuis ce 4 avril 2011 - le droit de se défendre contre ses ennemis locaux.
Avant sa mort, Laurent Gbagbo est entré dans l’histoire, abandonné par ses pairs. Rare sont les hommes politiques sur cette terre qui ont connu une gloire semblable. Aujourd’hui, aucun film sur la géopolitique africaine ne peut se permettre de ne pas mentionner son nom. Chaque jour ajouté à sa résistance au néo-colonialisme franco-américain est une étoile supplémentaire à sa couronne de combattant pour l’indépendance de l’Afrique. Il est temps que sur ce continent et en Europe des manifestations s’organisent pour dénoncer non seulement le lynchage médiatique dont il est l’objet mais surtout cette guerre inique menée contre sa personne par la France et les Etats-Unis. Car c’est au nom des peuples français et américains que la chasse à l’homme est engagée par ces deux pays occidentaux qui lui refusent - de manière officielle depuis ce 4 avril 2011 - le droit de se défendre contre ses ennemis locaux.
tisdag 12 juli 2011
60 prisonniers politiques, 2 millions de réfugiés et d’exilés, 3 mois de pouvoir
Combien de prisonniers politiques, le pouvoir Ouattara enregistrera-t-il en 2015, au terme du mandat du nouveau chef de l’Etat ? 2 mille, 3 mille ou 4 mille personnes, nul ne pourra faire cette mise en perspective avec exactitude. Même son de cloche pour le nombre d’exilés et de réfugiés. Des hommes, femmes et enfants qui sont actuellement environ 2 millions de personnes. Ayant fui les exactions et les pillages perpétrés par les forces pro-Ouattara, officiellement baptisées désormais Frci, ces Ivoiriens vivent, depuis le 11 avril dernier, date du coup d’Etat de la France contre le Président Gbagbo, dans des conditions inacceptables hors de la mère patrie. Il est vrai que les populations ivoiriennes restées au pays ne sont pas cependant bien loties. Mais être contraint à l’exil constitue une « abomination » pour tout citoyen. C’est donc une abomination que vivent les Ivoiriens depuis plus de 3 mois. Malheureusement, rien n’est fait par le nouveau pouvoir pour inverser la tendance. Bien au contraire, les exactions se poursuivent dans les villages, hameaux et villes ; les arrestations illégales ne s’estompent pas et les violations des droits de l’homme sont à leur sommet. Dans son communiqué daté du 15 juin 2011, la ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho) dénonce cette situation en ces termes : « la Côte d’Ivoire continue d’être le théâtre de graves violations de droits de l’homme, qui se déclinent entre autres en atteintes au droit à la vie, aux libertés de circulation, de presse, d’opinion, d’expropriation de biens meubles et immeubles (voitures, plantations, etc.) et d’occupation de domiciles privés. En effet, de façon régulière notre monitoring de la presse et les différents rapports de nos sections font état desdites violations que confirment par ailleurs les organisations internationales de défense des droits de l’homme et de promotion de la démocratie. Les populations continuent de vivre dans l’angoisse du fait d’une situation sécuritaire qui reste préoccupante. Des domiciles continuent d’être visités et pillés de nuit comme de jour, des familles séquestrées par des hommes armés se réclamant des Forces Républicaines Côte d’Ivoire (FRCI), sous le prétexte de perquisitions à la recherche de caches d’armes qui se terminent bien souvent par des exécutions sommaires de personnes civiles ». Comme on le voit, le bilan des trois mois de pouvoir du chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, au plan des droits de l’homme, est désastreux.
Didier Depry ddepry@hotmail.com
måndag 11 juli 2011
Cote d'Ivoire: LA REPUBLIQUE TRIBALIQUE DE DJOULABOUGOU PARACHEVEE
Il n'y a pas longtemps, lorsque Alassane Ouattara, le gouverneur de la France a commence les nominations des hauts fonctionnaires de l'etat, du gouvernement, des ambassadeurs et des fonctionnaires internationaux, une certaine presse a parle de republique de Djoulabougou. Cette derniere a ete sanctionnee par les hommes forts du regime.
Mais la verite est bien la. Comme dit l'adage: "on ne peut pas caccher le soleil avec la main". Les dernieres nomminations dans l'armee viennent de parachever la republique de Djoulabougou d'Alassane Ouattara.
Certaines personnes peuvent etre surprises de ce fait. Nous autre, cela ne nous etonne pas. Alassane Ouattara n'est pas representatif et sa base politique a ete toujours tribale.
Pour etayer notre assertion nous presentons les elements suivants:
Les postes de responsabilite du regime Ouattara
- President de la republique: Alassane Dramane Ouattara - Mossi
- Premier ministre: Soro Kibgafori Guillaume - Nordiste
- Ministre de la defense: Soro Guillaume
- Ministre de l'interieur: Hamed Bakayoko - Nordiste
- Chef d'etat major: Soumaila Bakayoko - Nordiste
- President de la cour supreme: Mamadou Kone - Nordiste
- DG de la Poste : Konaté Mamadou - Nordiste
- DG des douanes : Coulibaly Issa - Nordiste
- DG des Impôts : Abinan Pascal - Nordiste
- DG du Trésor : Adama Koné - Nordiste
- DG de la SOTRA : Bouaké Méité - Nordiste
- DG de Lonaci : Issiaka Fofana - Nordiste
- DG du Port d’Abidjan : Sié Hien - Nordiste
- DG du Port de San Pedro : Hilaire Marcel Lamizana - Mossi
- DG Banque pour le financement de l’Agriculture (BFA) : Lacina Coulibaly - Nordiste
- Caisse Nationale des Caisses d`Epargne (CNCE) : Mamah Diabagaté (DG) - Nordiste
- CGFCC (Filière Café-Cacao) : Massandjé Touré-Litse (DG) - Nordiste
- Groupement de la sécurité présidentielle (GSPR) : Lt-Colonel Vagondo Diomandé - Nordiste
- Inspecteur Général des Finances : M. SYLLA Lassana - Nordiste
- Directeur Général des Douanes : M. COULIBALY Issa -Nordiste
- Directeur Général des Impôts : Mme YESSOH Danielle épse SARAKA -Nordiste
- Directeur Général du Trésor Public et de la Comptabilité Publique : M. KONE Adama - Nordiste
- Présidente du Comité de Gestion de la Filière Café-Cacao : Mme TOURE Massandjé épse LITSE - Nordiste
- Ambassadeur de Côte d’Ivoire auprès des Nations unies : Bamba Youssoufou J. - Nordiste
- Ambassadeur de Côte d’Ivoire aux USA : Daouda Diabaté - Nordiste
- Ambassadeur de Côte d’Ivoire en France : Ally Coulibaly - Nordiste
- Gouverneur de la BCEAO: Meyliet Tiémoko KONE - Nordiste
Qui dit mieux !!!
Mais la verite est bien la. Comme dit l'adage: "on ne peut pas caccher le soleil avec la main". Les dernieres nomminations dans l'armee viennent de parachever la republique de Djoulabougou d'Alassane Ouattara.
Certaines personnes peuvent etre surprises de ce fait. Nous autre, cela ne nous etonne pas. Alassane Ouattara n'est pas representatif et sa base politique a ete toujours tribale.
Pour etayer notre assertion nous presentons les elements suivants:
Les postes de responsabilite du regime Ouattara
- President de la republique: Alassane Dramane Ouattara - Mossi
- Premier ministre: Soro Kibgafori Guillaume - Nordiste
- Ministre de la defense: Soro Guillaume
- Ministre de l'interieur: Hamed Bakayoko - Nordiste
- Chef d'etat major: Soumaila Bakayoko - Nordiste
- President de la cour supreme: Mamadou Kone - Nordiste
- DG de la Poste : Konaté Mamadou - Nordiste
- DG des douanes : Coulibaly Issa - Nordiste
- DG des Impôts : Abinan Pascal - Nordiste
- DG du Trésor : Adama Koné - Nordiste
- DG de la SOTRA : Bouaké Méité - Nordiste
- DG de Lonaci : Issiaka Fofana - Nordiste
- DG du Port d’Abidjan : Sié Hien - Nordiste
- DG du Port de San Pedro : Hilaire Marcel Lamizana - Mossi
- DG Banque pour le financement de l’Agriculture (BFA) : Lacina Coulibaly - Nordiste
- Caisse Nationale des Caisses d`Epargne (CNCE) : Mamah Diabagaté (DG) - Nordiste
- CGFCC (Filière Café-Cacao) : Massandjé Touré-Litse (DG) - Nordiste
- Groupement de la sécurité présidentielle (GSPR) : Lt-Colonel Vagondo Diomandé - Nordiste
- Inspecteur Général des Finances : M. SYLLA Lassana - Nordiste
- Directeur Général des Douanes : M. COULIBALY Issa -Nordiste
- Directeur Général des Impôts : Mme YESSOH Danielle épse SARAKA -Nordiste
- Directeur Général du Trésor Public et de la Comptabilité Publique : M. KONE Adama - Nordiste
- Présidente du Comité de Gestion de la Filière Café-Cacao : Mme TOURE Massandjé épse LITSE - Nordiste
- Ambassadeur de Côte d’Ivoire auprès des Nations unies : Bamba Youssoufou J. - Nordiste
- Ambassadeur de Côte d’Ivoire aux USA : Daouda Diabaté - Nordiste
- Ambassadeur de Côte d’Ivoire en France : Ally Coulibaly - Nordiste
- Gouverneur de la BCEAO: Meyliet Tiémoko KONE - Nordiste
Qui dit mieux !!!
Bonne Lecture!!!!
söndag 10 juli 2011
Bakayoko Soumaïla,chef d’état-major des armées:ouattara endosse définitivement la paternité de la rébellion
kl. den 10 juli 2011 kl. 18:33
Le chef de l’Etat a confirmé, avec la nomination du général Soumaïla Bakayoko à la tête de l’armée de Côte d’Ivoire, le lien ombilical qui a toujours existé en lui et l’ex-rébellion née le 19 septembre 2002.
Le général Bakayoko Soumaïla est, depuis jeudi 8 juillet 2011, le nouveau chef d’état-major de la nouvelle armée ivoirienne. Avant sa nomination par le président Alassane Dramane Ouattara, il était le chef d’état-major de l’ex-rébellion. Le général Bakoyoko, élevé par la même occasion au grade de général de division, remplace à ce poste, le général de corps d’armée Philippe Mangou.
Cette nomination vient simplement confirmer le général Bakayoko dans les fonctions de patron des armées ivoiriennes, puisque depuis l’arrestation du président Gbagbo par les forces françaises, l’ex-chef d’état-major de l’ex-rébellion occupait déjà les bureaux du général Mangou. Celui-ci ne faisait donc plus que de la figuration aux côtés du général Bakayoko au cours des dernières cérémonies de l’armée.
La nomination du général Bakayoko Soumaïla à la tête de la nouvelle armée ivoirienne constitue une récompense pour l’ex-rébellion pour mission accomplie pour le compte du nouvel homme fort du pays. On se souvient en effet, de cette déclaration du chef de guerre Koné Zakaria : «Nous avons pris les armes pour que Alassane Dramane Ouattara devienne président de la République». Aujourd’hui, Alassane Dramane Ouattara occupe effectivement le palais présidentiel. Il est par conséquent normal qu’il récompense ceux qui se sont battus pour qu’il soit à la tête du pays. C’est cela être reconnaissant. Et la reconnaissance est une vertu morale essentielle. Il faut même se réjouir et se féliciter d’avoir à la tête du pays, un homme qui reconnait ses bienfaiteurs et qui, de ce fait, leur donne la place qu’ils méritent. Quoi de plus normal qu’un chef de l’Etat gouverne le pays avec ses hommes.
Mais là où il y a problème, c’est que la double promotion du général Bakayoko Soumaïla (général de division et chef d’état-major) sonne comme un aveu de la part du président Alassane Dramane Ouattara. Avec cet acte, il endosse définitivement la paternité de l’ex-rébellion qui a défiguré la Côte d’Ivoire et l’a tirée 60 ans en arrière. On se souvient pourtant, qu’il a clamé haut et fort n’avoir aucun lien avec l’ex-rébellion. Ouattara a même, solennellement, réaffirmé cette position au cours du débat radiotélévisé face au président Gbagbo, dans le cadre du 2nd tour de l’élection présidentielle qui a déterminé le choix des Ivoiriens. Mieux, Alassane Dramane Ouattara, la main sur le cœur, avait promis de diligenter une enquête sur les origines et les actes de l’ex-rébellion une fois à la tête du pays. Et cela a été certainement un élément déterminant dans le choix de certains électeurs.
Alassane Ouattara est aujourd’hui à la tête de la Côte d’Ivoire. Même si c’est par la volonté de la France qui a été d’un appui incommensurable à l’ex-rébellion, ce que les Ivoiriens attendent de la part de leur chef de l’Etat concernant l’ex-rébellion, est qu’il diligente une enquête sur les origines et les actes de l’ex-rébellion conformément à la parole donnée. Au lieu de cela, ce sont des lauriers qu’il lui décerne au moment même où des voix s’élèvent, du côté des organisations nationales et internationales de défense des droits humains, pour dénoncer les crimes contre l’humanité attribués justement à l’ex-rébellion dont Bakayoko Soumaïla était le patron. Confirmant par là-même les propos du chef de guerre Koné Zakaria. Tout porte à croire que le chef de l’Etat a caché la vérité aux Ivoiriens sur ses rapports avec l’ex-rébellion. Si tel était effectivement le cas, cela poserait un problème de confiance entre lui et le peuple. Et ce serait dommage, car la confiance est également une vertu essentielle sur laquelle un chef d’Etat s’appuie pour gouverner.
Boga Sivori in Notre Voie
Voici pourquoi le Cdt Abéhi fait peur au camp Ouattara
Dimanche 10 juillet 2011 12:20
La désertion du Commandant Jean Noël Abéhi fait trembler les nouveaux tenants du pouvoir. Ils ont le sommeil troublé. Il ne se passe pas de jour sans que cet officier exemplaire ne soit vilipendé dans la presse proche du pouvoir. Deux raisons expliquent cette attitude du régime d’Abidjan.
La première raison est simple : Ce Commandant est un dur à cuir. Un homme de terrain. Il fait partie des officiers qui ont combattu contre les Forces françaises, onusiennes et ex-rebelles jusqu’à l’arrestation du Président Laurent Gbagbo le 11 avril dernier. Les trois forces coalisées n’ont pu avoir accès au camp d’Agban dont il était le maître les lieux. Toutes leurs tentatives sont restées vaines. Le commandant Abéhi est resté intègre et n’a à aucun moment accepté de faire allégeance au nouveau pouvoir. Ce qui fait que contrairement aux autres officiers supérieurs de l’armée et de la gendarmerie qui ont été démis de leurs fonctions, il garde l’estime de ses hommes.
Le premier ministre Charles Konan Banny, chargé du processus de réconciliation, a fait des mains et des pieds pour le convaincre de se mettre à la disposition des nouvelles autorités. C’est ainsi qu’une rencontre a été initiée à la Primature entre lui et Guillaume Soro. Selon les indiscrétions, avant de partir à cette rencontre, ses éléments ont tenu à l’accompagner avec des armes lourdes. Car ils n’avaient aucune garantie que leur chef reviendrait sain et sauf. Après la rencontre dit-on, son retour au camp a été une liesse populaire. Cris et chants pour saluer le retour du commandant en qui ils voient le symbole du parfait combattant. Celui-là même qui est prêt à mourir pour son engagement aux côtés de l’Etat attaqué. Et pour lequel il a été formé au maniement des armes.
La seconde raison est que le pouvoir lui colle l’étiquette d’un soldat qui prépare un coup d’Etat. Et le régime d’Alassane fait allusion à une interview accordée à notre confrère de l’Inter en 2008 à Lourdes (France). En effet dans cet entretien, le commandant dit ceci : «Aujourd`hui, où je suis venu de Lourdes, les choses de Dieu sont très claires dans ma tête. Le Seigneur m`a révélé que cette crise que nous vivons en Côte d`Ivoire, nous allons la terminer par une guerre. Et Dieu me donne l`assurance que ces affrontements déboucheront sur la victoire de l`armée à laquelle j`appartiens. Moi je suis déjà averti. Et ça, je le dis pour devancer les évènements pour que quand ça arrive, on sache que c`est Dieu qui l`a voulu et qui l`a réalisé», fait-il remarquer. Et de poursuivre : «Quant à moi, je suis convaincu qu`il y a une dernière guerre que je dois livrer contre l`ennemi pour une paix définitive en Côte d`Ivoire. Il y aura une guerre de libération et cette guerre, je vais la faire».
D’ailleurs, les journaux proches du pouvoir sont presqu’en pleurs. C’est le cas de notre confrère du Nouveau Réveil. Dans sa parution du jeudi 7 juillet, notre confrère se pose des questions : «A-t-on vraiment raison de banaliser la fuite du commandant Noël Abéhi, les services de renseignement de ce pays fonctionnent-ils réellement ? Plus de 72 heures après les faits, les Ivoiriens continuent de s’interroger. Comment cela a-t-il pu être possible ? Comment un individu comme l’ancien patron de l’escadron blindé d’Agban a-t-il pu se faufiler dans les mailles du filet de la sécurité pour échapper à la justice ? Comment a-t-il pu partir comme il est venu, aussi facilement comme un couteau dans du beurre ? Un soldat lambda, cela aurait pu se comprendre. Mais quelqu’un comme Abéhi, sur qui les projecteurs sont braqués pouvait-il fuir aussi facilement sans l’aide de personne ?» Sans commentaire.
Trois mois, environ, à la tête de la Côte d’Ivoire
Trois mois, environ, à la tête de la Côte d’Ivoire que Ouattara donne déjà des signes d’essoufflement, d’un pouvoir usé par le temps. Le mercredi dernier, il l’a reconnu au palais présidentiel devant ses ministres. « Rien ne va » a-t-il avoué .Malgré donc le boucan servi chaque jour par sa presse à propagande, la réalité est tout autre .La Côte d’Ivoire fonce tout droit dans le mur .Au point que Ouattara se trouve finalement obligé de se mettre à table …Car depuis le 11 avril ,tout a changé dans le quotidien des Ivoiriens, avec un niveau de vie qui plonge de plus en plus .La vérité rattrape ainsi les promesses de campagne du champion de la France .Ce n’était rien d’autre que du tape à l’œil, et pas plus. « Mon travail, c’est chercher l’argent .Je sais où trouver de l’argent pour résoudre les problèmes des Ivoiriens », disait constamment Ouattara lors de ses différentes sorties .Evidemment, un tel discours d’ancien haut responsable du Fmi ne peut que éblouir ses partisans .C’est d’ailleurs l’objectif recherché dans une telle démarche .Dans les rangs du Rdr, on s’enivrait alors des discours de Ouattara en lui donnant souvent une dimension messianique. “J’ai relevé l’économie de plusieurs pays en difficultés », annonçait-il fièrement pour mieux appâter la troupe .Alors qu’en 1992, il avait toutes les cartes en mains , mais il n’a pas pu relever le niveau de l’économie ivoirienne .Et comme une histoire qui se répète presque dans les mêmes conditions ,Ouattara se trouve aux prises avec les réalités du pouvoir après avoir vanté ses “solutions” .Au bout du compte, il donne l’impression de ne plus savoir où se trouve l’argent .Au point de s’en prendre aux maigres acquis du travailleur ivoiriens sous le règne Gbagbo . Au dernier sommet du G8, on l’a vu faire le rang comme tout le monde .Ce qui a d’ailleurs étonné les Ivoiriens qui attendaient de voir le monde se bousculer aux portes de la Côte d’Ivoire pour y déverser des milliards. Ouattara a reçu au final ,des promesses malgré le zèle très gênant de son ami Sarkozy .Et pour lui sauver la face, sa presse a parlé de 13000 milliards pour la Côte d’Ivoire .Un scoop complètement mensonger qui vient tout droit de la rumeur d’Abobo .L’occident ferait ainsi pour Ouattara ,ce qu’elle n’a pas fait pour le Portugal et la Grèce, en crise .Ayant lui-même senti l’énormité de l’annonce , il s’est trouvé obligé de faire un démenti dans la presse .Aujourd’hui dans l’impasse, le pouvoir s’attaque aux revenus des Ivoiriens déjà amaigris par plusieurs années de crise .Les hommes en armes sont les premiers à subir les coupes dans leurs traitements .Certains autres corps de l’Etat vont suivre .Ce que Gbagbo n’a pas fait avec un pays divisé. Le ministre de l’Economie, Diby Koffi qui paye la gratitude de Gbagbo en monnaie de singe peut le témoigner .Il était simplement brillant parce qu’il était avec des cadres compétents .Tout compte fait , il a répondu à l’appel du prix qu’il a reçu .Ne dit on pas que chaque prix à son prix .En clair, le plus dur est à venir pour les Ivoiriens .Et les menaces sont réelles sur les salaires des fonctionnaires . Car beaucoup se verront supprimer des acquis que leur a cédés le pouvoir Gbagbo, très sensible aux problèmes des populations. On se rappelle bien qu’en 1992, Ouattara, Premier ministre avec tous les pouvoirs n’a pas été en mesure de sortir la Côte d’Ivoire de la situation de crise. Il n’a trouvé mieux que réduire le salaire des fonctionnaires .Il annonce un remake de ce plan. D’ailleurs, en pleine campagne électorale, il avait déjà averti les Ivoiriens par cette phrase ; “je vais appliquer mon plan de 1992” .Tout le monde connaît la suite …Une pale copie des PAS sans aucun visage social .Depuis le mois d’avril, les paysans éprouvent d’énormes difficultés à écouler leurs produits .Le cacao est acheté à vil prix, faisant ainsi du monde paysan la 5e roue de la charrette .Ils sont à la merci des multinationales qui régentent aujourd’hui le marché du café-cacao. D’ailleurs, le beau fils Nouvian ne trône-t-il pas à la tête d’une multinationale dans la ville de San-Pedro ? Tout se comprend donc aisément .Les solutions de Ouattara s’arrêtent aussi là ou se posent les problèmes de sécurité. Au point de faire déchanter certains fanatiques. En Côte d’Ivoire, il n’y a plus de lois, parce que plus de police, de gendarmerie et de justice. C’est la loi des Frci que Ouattara a fait venir avec la complicité de la France. « Ils ne respectent rien .Ils font ce qu’ils veulent alors qu’ils ne connaissent rien à la loi. C’est difficile de travailler avec eux », vocifère un commissaire de police qui éprouve toutes les peines du monde avec eux .Et l’Onu d’habitude si prompte à publier des indices de sécurité sous le régime Gbagbo a subitement perdu son latin .Plus rien .Choi préfère garder le profil bas face au chaos qu’il a créé en Côte d’Ivoire. Abidjan étant devenue une jungle dans laquelle ne règne que la loi des armes. Une simple dénonciation et vous êtes tabassés si vous avez la chance. Sinon, vous prenez rendez-vous avec la mort .Les entrepreneurs français qui sont encore réfugiés au 43e Bima en savent quelque chose.
lördag 9 juli 2011
A Korhogo des étudiants chantent « on va installer Gbagbo »
Hier les étudiants de l’INFAS de Korhogo sont descendus dans les rues de la ville pour réclamer leurs bourses impayées depuis plusieurs mois.
Après avoir épuisé toutes les autres voix discrètes pour ne pas éclabousser le nouveau pouvoir et n’en pouvant plus face à la vie qui devient de plus en plus difficile les élèves agent de sante n’ont trouvé autres voie que la descente dans les rues de Korhogo malgré la présence des hommes du commandant Fofié Kouakou pour se faire entendre.
Joint au téléphone, l’un d’entre eux nous a fait savoir que « des pluies de milliard ont été promis à la Côte d’Ivoire et depuis ça dure même si dans ces temps nous observons une hausse de la pluviométrie. Nous nous attendions en lieu et place des goûtes d’eau à des billets de banque mais depuis bientôt trois mois que le sieur Ouattara est aux affaires rien n’est fait ; Notre situation ne faits que s’empirer.
Certains étaient tellement confus qu’ils disaient que Gbagbo était mieux. C’est donc en cœur que ceux-ci chantaient à haute voix « on va installer Gbagbo – on installer Gbagbo» comme pour faire entendre leurs voix à ce dernier. Notons que cette bourse est de 49 000 f CFA par mois.
Rappelons que jusqu’à ce jour les fonctionnaires ne sont pas encore payé et que le rackette et l’insécurité causés par les FRCI battent leurs plains. Aujourd’hui seul les fanatiques RDR disent que le pays va bien. Très bientôt c’est tout le peuple qui chantera cette chanson et ira chercher son président élu afin de le replacer dans son fauteuil.
Violations de droits de l’homme en Cote d’Ivoire: Un ivoirien écrit à la Représentation Nationale française
Michel Gbagbo en Pompe
Paris, le 7 juillet 2011
Mesdames, Messieurs les députés, émanation du peuple souverain,
Il y a de cela quelques semaines, nous vous avons alerté sur à la nécessité de mettre en place une commission d’enquête parlementaire, visant à éclairer les français sur les agissements de la force Licorne en Côte d’Ivoire. A deux exceptions près, la Représentation Nationale est demeurée silencieuse. Nous revenons vers vous cette fois pour porter à votre connaissance les traitements odieux dont font l’objet d’anciens officiels ivoiriens et un ressortissant français.
Nous constatons que le pouvoir législatif, délaissant ses prérogatives, ferme les yeux face à l’aventurisme colonial du gouvernement français. Votre silence, couplé aux campagnes de désinformation gouvernementale et médiatique, remet en cause les principes démocratiques qui régissent l’exercice du pouvoir exécutif encadrant votre action. Chaque jour qui passe ébranle la légitimité et la sincérité de l’action de la France dans ce que, selon toute vraisemblance, nombre de responsables politiques considèrent, non pas comme une ex-colonie mais comme une chasse gardée. Le but supposé de l’action de notre gouvernement était de permettre l’installation du candidat vainqueur de l’élection présidentielle au regard du droit interne ivoirien, et non pas au regard du droit international. Ceci aurait permis de lever tout soupçon pesant sur une intervention évoquant les politiques néocoloniales et expansionnistes des puissances occidentales.
Nous ne vous ferons pas l’affront de réécrire ici ce que nous savons tous. Il n’a pas été question de l’installation de la démocratie en Côte d’Ivoire, mais plutôt de la protection «d’intérêts» français et autres.
M. Alassane Ouattara, qui peut se féliciter d’avoir été installé au pouvoir grâce à la France et l’ONUCI, n’est pas un défenseur de l’état de droit et des libertés individuelles.
Non content de voir ses milices soupçonnées de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité (Cf. le rapport d’Amnesty international en date du 24 mai), il maintient, sans justification légale et dans des conditions violant les textes internationaux encadrant les droits des personnes, des citoyens au motif qu’ils sont de proches collaborateurs de M. Gbagbo. Nous vous citons M. Affi N’guessan Pascal, ancien premier ministre de Côte d’Ivoire, maintenu avec ses camarades d’infortune dans la prison politique de Bouna.
Les images que nous mettons à votre disposition sont particulièrement insoutenables. Nous attirons particulièrement votre attention sur un point. Dans cette vidéo est clairement identifiable un ressortissant français, M. Gbagbo Michel.
Est-il concevable que la Représentation Nationale reste sans réaction à la vue des maltraitances qu’il subit?
Autre question solennelle : son patronyme le prive-t-il de la protection diplomatique de l’Etat français ?
Si oui, notre droit positif aurait-il entériné une nouvelle distinction parmi les citoyens français? Nous n’avons trouvé, malgré nos recherches, aucune trace d’une telle modification juridique…
Il est temps que la Représentation Nationale prenne ses responsabilités et engage toute mesure appropriée pour faire cesser ces atteintes répétées à l’intégrité physique et à la dignité d’un citoyen français, qui comme tout justiciable, à fortiori présumé innocent, doit jouir de toutes le garanties reconnues par le droit français et les normes internationales en vigueur.
Il est temps que la Représentation Nationale engage les actions en son pouvoir, pour contacter et faire revenir à la raison les dirigeants que notre armée a installés à la tête de l’Etat ivoirien. Mardi dernier le Tribunal aux armées de Paris a accepté d’instruire une plainte. Celle-ci déposée il y a plus de sept ans par des refugiées rwandaises qui, fuyant les massacres perpétrés lors du génocide de 1994, se sont retrouvées être victimes présumées de viol, du fait de militaires rattachés au contingent de l’opération Turquoise. Y-aurait-il une fatalité ou une tradition qui condamnerait la France à être synonyme de forfaiture et d’atteinte aux droits de l’homme en Afrique ?
L’image de notre pays a été gravement écornée du fait de guerres menées dans des pays africains souverains, guerres reflétant le droit du plus fort et un impérialisme à peine dissimulé. Il est peut-être opportun, par le biais d’une action énergique auprès des autorités ivoiriennes, de favoriser l’application des normes de droit et de respect de la dignité humaine, normes indissociables au bon fonctionnement d’une véritable démocratie. Cette action en faveur des prisonniers politiques ivoiriens concourt également à la libération sans condition de notre concitoyen Michel Gbagbo. Ceci permettrait de rassurer les citoyens français et les peuples africains, quant à l’attachement de la France aux principes de droit qu’elle se plaît à promouvoir…
Nous réitérons, par la même occasion, notre demande visant à la formation d’une commission d’enquête parlementaire portant sur l’intervention militaire française en Côte d’Ivoire. Le précédent rwandais, remis sous les feux de l’actualité par la décision du Tribunal aux armées cette semaine, démontre la nécessité de lever dès à présent toute ambiguïté concernant l’action française en Côte d’Ivoire. M. Dominique Paillé a eu à connaitre, à travers l’expérience d’un proche, des méthodes peu démocratiques de nos alliés de circonstances. Il est un exemple, certainement plus évocateur que les morts ivoiriens anonymes. Partant, le caractère impératif que revêt toute action tendant à laver les militaires français du soupçon de «collaboration» avec les milices ouattaristes (qui n’ont rien de républicaines) s’impose.
Il est impératif d’éviter à l’armée, et par ricochet à l’Etat français, de se retrouver, pour la seconde fois en moins de vingt ans, sur le banc des accusés aux côtés de régimes soupçonnés de pratiquer des massacres (ethniques et d’opposants). Nous souhaitons ne pas vous laisser indifférents à la vue d’atteintes à la dignité humaine et de violations patentes des textes internationaux organisant la protection des droits de l’homme. Voici le lien permettant d’y accéder, bon courage… Vidéo
En attendant votre réponse,
Respectueusement, Pour Alternatives et Cohérence
Ahouansou Séyivé
tisdag 5 juli 2011
L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire, Phillip Carter III
L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire, Phillip Carter III a exhorté vendredi le Président ivoirien, Alassane Ouattara, à “avoir un dialogue ouvert” avec les organisations de la société civile sur les questions des droit de l’Homme.
Cet appel a été lancé par le diplomate quelques jours après la publication d’un rapport de Human Rights Wacth (HRW) accusant des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) d’exactions à l’encontre des partisans de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo.
“(..)Nous avons constaté le rapport de Human Rights Watch, des Nations Unies, nous avons aussi constaté la déclaration du gouvernement avant-hier (de mettre en place une commission nationale d’enquête, ndlr) sur cette question”, a déclaré Phillip Carter III au sortir d’une audience avec le Chef de l’Etat.
“C’est vrai que le gouvernement ivoirien s’est montré très ouvert sur cette question. C’est très important d’avoir un dialogue ouvert avec tous les membres de la société civile et les ONG internationales. C’est clair que la Président de la République, Alassane, veut avoir ce dialogue”, a-t-il ajouté.
Mercredi, dans un communiqué de presse publié à Dakar, les responsables de Human Rights Watch ont attiré l’attention des autorités ivoiriennes sur la nécessité “d’enquêter, sans tarder, sur les crimes commis par les deux camps et demander l’aide des bailleurs de fonds, afin de mener des procès équitables et crédibles”.
(AIP)
Cet appel a été lancé par le diplomate quelques jours après la publication d’un rapport de Human Rights Wacth (HRW) accusant des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) d’exactions à l’encontre des partisans de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo.
“(..)Nous avons constaté le rapport de Human Rights Watch, des Nations Unies, nous avons aussi constaté la déclaration du gouvernement avant-hier (de mettre en place une commission nationale d’enquête, ndlr) sur cette question”, a déclaré Phillip Carter III au sortir d’une audience avec le Chef de l’Etat.
“C’est vrai que le gouvernement ivoirien s’est montré très ouvert sur cette question. C’est très important d’avoir un dialogue ouvert avec tous les membres de la société civile et les ONG internationales. C’est clair que la Président de la République, Alassane, veut avoir ce dialogue”, a-t-il ajouté.
Mercredi, dans un communiqué de presse publié à Dakar, les responsables de Human Rights Watch ont attiré l’attention des autorités ivoiriennes sur la nécessité “d’enquêter, sans tarder, sur les crimes commis par les deux camps et demander l’aide des bailleurs de fonds, afin de mener des procès équitables et crédibles”.
(AIP)
De qui se moquent-ils ?
Distribuer des kalachnikovs et des lance-roquettes à des bouviers, des apprentis mécaniciens, des vendeurs de riz, des voleurs, des braqueurs de banques, des violeurs, des assassins tous pour la plupart analphabètes. Puis leur demander ensuite de respecter les conventions de Genève et le droit international humanitaire relève d’un gag digne d’un auxiliaire négrier des néocolons
Distribuer des kalachnikovs et des lance-roquettes à des bouviers, des apprentis mécaniciens, des vendeurs de riz, des voleurs, des braqueurs de banques, des violeurs, des assassins tous pour la plupart analphabètes. Puis leur demander ensuite de respecter les conventions de Genève et le droit international humanitaire relève d’un gag digne d’un auxiliaire négrier des néocolons
måndag 4 juli 2011
Côte d’Ivoire/CPI : Les forces nouvelles prises au piège de 2002
Le porte-parole des forces nouvelles, Sidiki Konaté s’est opposé samedi à des enquêtes de la Cour Pénale Internationale sur la crise armée qu’a connue le pays depuis son déclenchement en 2002.
« Les enquêtes doivent être menées à partir des vraies origines de la crise se situent à partir de la période où Laurent Gbagbo a refusé de se plier au verdict des urnes », a-t-il souhaité lors d’un meeting dit de réconciliation dans la ville natale de l’épouse du Président Gbagbo.
Une mission de la CPI séjourne depuis le 28 juin afin de préparer le terrain en vue d’éventuelles enquêtes sur les allégations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis durant la période post-électorales.
Un appel à témoin a été lancé depuis le 16 juin par le bureau du Procureur de la CPI. Selon certaines indiscrétions, plusieurs témoins souhaiteraient un élargissement de la période sur laquelle porteront les investigations.
La CPI est le premier tribunal international permanent chargé de poursuivre des auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l`humanité et de génocides commis depuis 2002. De nombreuses exactions ont été commises sur les populations vivant dans le centre, le nord et l’ouest du pays par les hommes de Ouattara.
« Les enquêtes doivent être menées à partir des vraies origines de la crise se situent à partir de la période où Laurent Gbagbo a refusé de se plier au verdict des urnes », a-t-il souhaité lors d’un meeting dit de réconciliation dans la ville natale de l’épouse du Président Gbagbo.
Une mission de la CPI séjourne depuis le 28 juin afin de préparer le terrain en vue d’éventuelles enquêtes sur les allégations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis durant la période post-électorales.
Un appel à témoin a été lancé depuis le 16 juin par le bureau du Procureur de la CPI. Selon certaines indiscrétions, plusieurs témoins souhaiteraient un élargissement de la période sur laquelle porteront les investigations.
La CPI est le premier tribunal international permanent chargé de poursuivre des auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l`humanité et de génocides commis depuis 2002. De nombreuses exactions ont été commises sur les populations vivant dans le centre, le nord et l’ouest du pays par les hommes de Ouattara.
Psychanalyse d’un pouvoir inquiétant
Une contribution de Sylvie Kouamé
« Ces névrosés qui veulent nous gouverner ». Ce titre provocateur barre la “Une” de la dernière édition de l’hebdomadaire français Marianne. Le newsmagazine part du postulat que la psychanalyse est une grille de lecture pertinente, permettant de connaître les motivations cachées des puissants, leurs ressorts secrets et, au final, leur nature profonde. Une chose est sûre : quand on passe les actuels gouvernants de la Côte d’Ivoire au scanner de la discipline de Sigmund Freud, le résultat est ravageur. Il est surtout criant de vérité. Il permet de connecter le passé et le présent, et de ne pas se faire trop d’illusions sur l’avenir.
La transgression permanente
La psychanalyse appelle “transgression” l’état, la situation ou l’action « dans lesquels une personne ou un groupe de personnes font courir à autrui ou aux biens un risque important de violence, de dommage ou de destruction ». Le personnage transgressif refuse les règles et les lois dont la société s’est dotée. Il les contourne, les ignore, voire les défie. Ces lois et ces règles sont à la fois d’ordre juridique, moral et formel.
Même pour l’observateur lambda, le caractère profondément transgressif de la pratique du pouvoir telle qu’elle se décline depuis bientôt trois mois en Côte d’Ivoire apparaît dans toute sa crudité. Le nouveau pouvoir ivoirien ne respecte rien d’autre que sa propre volonté de puissance. Il ne respecte pas la Constitution. Il ne respecte pas l’Accord Politique de Ouagadougou. Il brise le pacte de coexistence pacifique entre Ivoiriens en assumant un revanchisme brutal et régressif. « Et puis ça fait quoi ? », répètent inlassablement, les yeux injectés de sang, les plus extrémistes du clan. « Faites ce que vous pouvez alors ! », assènent-ils dans un rire méchant. Ils sont ivres d’une force qui, et ils le savent très bien, n’est pas vraiment la leur.
Ils sont au stade du « ça ». Qu’est-ce que le « ça » ? « Conceptuellement, le ça représente la partie pulsionnelle de la psyché humaine, il ne connaît ni normes (interdits ou exigences), ni réalité (temps ou espace) et n’est régi que par le seul principe de plaisir, satisfaction immédiate et inconditionnelle de besoins biologiques. C’est donc le centre des pulsions, des envies qui constituent l’énergie psychique de l’individu. Le ça est une instance entièrement inconsciente. C’est l’instance dominante chez un nourrisson qui ne fait pas la part entre réel et imaginaire et a un sentiment de toute-puissance », nous explique l’encyclopédie en ligne Wikipedia. Figure emblématique de ce nouveau pouvoir, le soldat FRCI débraillé, insolent, qui joue au gendarme et au voleur en se méprenant sur sa place dans le jeu est le symbole d’une personnalité collective qui n’a pas encore atteint le stade du « surmoi », « la structure morale (conception du bien et du mal) et judiciaire (capacité de récompense ou de punition) de notre psychisme ».
En général, c’est la figure du père qui impose à l’enfant refusant de limiter ses caprices une autorité structurante et qui limite son « ça ». Il faut maintenant attendre que les Occidentaux, qui ont “accouché” de notre nouveau pouvoir, tracent pour lui les limites qui permettront à notre civilisation et à notre démocratie de ne pas mourir. Tout en se souvenant que l’actuel Chef de l’Etat a toujours été considéré par ses adversaires comme un homme qui, depuis son entrée dans le sérail politique ivoirien, a sacrifié à son ambition politique tous les tabous structurants… Et que la “communauté internationale”, en érigeant la satisfaction de son ambition en absolu politique indiscutable en Côte d’Ivoire, a accompagné ses transgressions.
Le complexe de Caïn
Dans un poème poignant intitulé « La Conscience », Victor Hugo a revisité l’histoire biblique de Caïn, fils d’Adam qui, après avoir tué son frère Abel, vécut tourmenté par le remords – un remords non exprimé qui se présentait sous la forme d’un oeil accusateur qui le suivait partout. L’oeil se dessinait dans le ciel. L’oeil transperçait les murs de bronze. Se moquait des inscriptions « Défense à Dieu d’entrer ».
Même quand Caïn décidait d’aller vivre sous la terre, « l’oeil était dans la tombe et regardait Caïn ». Parce qu’elles n’ont pas admis leur sentiment de culpabilité face à ce qu’ils ont fait endurer à la Côte d’Ivoire, mais aussi à Laurent Gbagbo, adversaire bien plus chevaleresque qu’elles ne sauraient l’être, les nouvelles autorités ont une manière bien spéciale de soigner leur malaise intérieur. Il faut faire disparaître « l’oeil ».
La destruction des monuments construits sous la Refondation traduit une angoisse métaphysique, une peur du Jugement, une impression insupportable que l’absent est toujours là, et peut toujours “frapper”. Il faut couper ses racines pour qu’il ne repousse pas. C’est cette angoisse diffuse qui a poussé les autorités ivoiriennes à accuser le Ghana, en dépit du bon sens, de faire aujourd’hui ce qu’un autre pays de la sous-région a fait hier pour leur plus grand profit.
C’est cette grande peur de la “finitude”, du retour des rivaux indécemment traités, qui explique l’épuisement judiciaire d’un pouvoir qui va jusqu’à geler les comptes de personnes qui n’en ont pas pour se prémunir de toute surprise. C’est cette incapacité à figer pour l’éternité le moment où l’Histoire semble leur sourire qui explique l’article incroyable d’un confrère paniquant à l’idée de la disparition soudaine du chef pour qui la terre ivoirienne tremble depuis plus d’une décennie.
La psychanalyse est décidément une bien belle grille de lecture…
Les avocats de Gbagbo écrivent au Conseil de sécurité
Le courrier est signé de Lucie Bourthoumieux, de Roland Dumas, de Jacques Vergès et de Marcel Ceccaldi. Tous les quatre sont les avocats du président Laurent Gbagbo, et sont également impliqués dans la défense de ses proches incarcérés à l’hôtel Pergola, à Bouna, à Katiola, à Korhogo et à Odienné. Il est adressé aux membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU). Le Nouveau Courrier a pu en prendre connaissance.
Accablant pour Young Jin Choi et pour Alassane Ouattara, il fera sans aucun doute jaser au sein de la Maison de Verre, notamment au sein des délégations qui désapprouvent l’interprétation «élargie» que les grandes puissances font des résolutions onusiennes, dans le but de mettre en place leurs politiques de puissance et leurs agendas cachés.
Le «mémorandum» des avocats de Gbagbo décrit «une situation politico- judiciaire préoccupante». De manière méthodique.
Il s’intéresse tout d’abord à l’actualité la plus immédiate, c’est-à-dire aux quinze compagnons du chef de l’Etat ivoirien incarcérés à l’Hôtel Pergola depuis plus de deux mois, et qui ont été «arbitrairement inculpés le 23 juin 2011».
«Ces inculpations dont on nous dit que d’autres suivront sont dénuées de toute base légale et jettent une lumière crue sur le rôle de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et de la France», écrivent les hommes de droit.
Pillées et menacées de mort, ces personnalités sont venues sont réfugier à l’hôtel Pergola avec l’accord de l’ONUCI. «Se croyant dès lors sous la protection des Nations-Unies conformément à la Résolution 1975, elles ont été informées oralement et de manière incidente, contre toute attente, de leur assignation à résidence», s’étonne le texte.
Une violation de l’esprit du principe d’impartialité érigé par les membres du Conseil de sécurité «dans leur sagesse». C’est au nom de ce principe, qui ouvre aux parties ivoiriennes le droit à la protection de l’ONU, que les Casques bleus ont créé un dispositif spécial pour sécuriser le quartier général de campagne d’Alassane Ouattara, dès le 28 novembre 2010, jour du second tour de la présidentielle ivoirienne. Avant toute publication de resultants ou de tendances, donc… Le non-respect de l’esprit d’impartialité cher aux Nations unies a conduit la force Licorne et l’ONUCI à livrer le president Laurent Gbagbo et sa suite au camp de son adversaire «qui leur a fait subir humiliation et violences».
La même disposition d’esprit «place les personnalités du camp Gbagbo dans une situation arbitraire où les décisions à leur encontre sont prises au mépris à la fois du droit international et du droit ivoirien», dénoncent les avocats.
Pourquoi les forces onusiennes serventelles de cerbères à Laurent Gbagbo?
Des avocats de Laurent Gbagbo ont pu lui rendre visite à Korhogo, où il a été transporté «sous escorte de l’ONUCI». «Le président Laurent Gbagbo nous a reçus à la Résidence présidentielle de Korhogo où il nous a été donné de constater que depuis le 11 avril, il est privé de toute communication avec l’extérieur ainsi que de tout droit de visite, le dépossédant ainsi des droits humains les plus fondamentaux», peut-on lire dans leur texte.
Les militaires présents à l’intérieur et à l’extérieur de la Résidence présidentielle de Korhogo portaient l’uniforme de l’ONUCI, avec à leurs côtés le com’zone de Korhogo Fofié Kouakou et ses éléments. Si la présence de l’ONUCI se justifie par la résolution 1975, elle ne permet ni sa remise entre les mains de ses adversaires, ni le fait qu’il soit privé de ses droits fondamentaux.
Les avocats du président renversé s’interrogent sur la «justification juridique» de la présence de Fofié Kouakou et de ses hommes dans le dispositive onusien. Un Fofié Kouakou qui, rappellent-ils, est l’objet de sanctions onusiennes pour des faits graves, notamment le recrutement d’enfants-soldats, la pratique de sévices sexuels sur des femmes et les exécutions extrajudiciaires. Un Fofié Kouakou qui s’est «volontairement soustrait aux lois de la République» en participant à la tentative de coup d’Etat du 19 septembre 2002 et en faisant de Korhogo une zone de nondroit.
Aucun décret de mise en résidence surveillée pour Gbagbo
Les avocats du chef de l’Etat renversé révèlent qu’aucun décret officiel n’autorise la mise en résidence surveillée de Laurent Gbagbo. La loi du 17 janvier 1963 sur laquelle se base Alassane Ouattara pour justifier la détention de ses adversaires n’est pas respectée, si l’on en croit le mémorandum. «Cette loi prévoit en effet un décret de mise en oeuvre de cette mesure avec pour but de permettre à la personne concernée de faire valoir ses droits». Ni Laurent Gbagbo ni ses avocats n’ont eu connaissance de ce décret qui, par conséquent, «n’existe pas». Du coup, le plus célèbre captif de l’histoire de Korhogo «se retrouve par conséquent avec l’aval tacite de l’ONUCI et le soutien actif de la force française Licorne, victime d’un enlèvement, d’une séquestration et d’une détention arbitraire».
Selon ses avocats, il doit donc être libéré «sans délai ni condition». Ou, à tout le moins, pouvoir choisir lui-même, ainsi que ses collaborateurs, son lieu de mise en residence surveillée, comme le veulent les usages internationaux.
Un flou juridique qui met en danger la sécurité des collaborateurs de Gbagbo
Le mémorandum des avocats du president renversé donne un certain nombre d’informations qui finissent de camper une situation ubuesque. Au nom de quoi, s’interrogent-ils, Aboudrahmane Sangaré, Narcisse Kuyo Téa, Geneviève Bro Grébé et d’autres, arrêtés avec Gbagbo donc sous l’empire de la resolution 1975, bénéficiant à ce titre de la protection de l’ONUCI, ont-ils été livrés aux Frci, transférés au Golf, «avant d’être déplacées à Katiola sans explication et sans justificatif». «Nous avons pu constater lors de notre visite qu’aucun agent de l’ONUCI ne faisait partie des éléments en charge de leur sécurité, ni à l’extérieur ni dans l’enceinte de leur lieu de résidence.
Ces personnalités sont sous la garde de personnes armées, don’t il est difficile de déterminer la compétence, et sont retenues contre leur gré dans des pièces au rez-de-chaussée dotées de fenêtres sans vitres ni barreaux, par conséquent accessibles de l’extérieur et à une hauteur permettant de les mettre en joue». Les personnalités se trouvant à Bouna – dont Affi N’Guessan, pris à l’hôtel Pergola sans bénéficier de la protection de l’ONUCI, ce que dénoncent le collectif d’avocats ont été traités avec une violence physique et psychique préoccupante, si l’on en croit le mémorandum. Ainsi, les «otages» de Bouna y sont arrives à 4 heures du matin, après avoir quitté Abidjan à 13 h la veille – après 17 heures de voyage donc. Après «un détour injustifié par Yamoussoukro». La Première Dame Simone Ehivet Gbagbo a été enlevée durant la nuit pour Odienné, ses ravisseurs ne se donnant pas la peine de lui indiquer son lieu de destination. Après l’avoir privé de toute communication avec l’extérieur et de recevoir la moindre nouvelle de ses proches, lors de son séjour à l’hôtel du Golf, présidence provisoire d’Alassane Ouattara. Après avoir lu le communiqué des avocats de Gbagbo et de ses collaborateurs et proches, l’on s’interroge lourdement sur la nature de la «démocratie» que les grandes puissances disent être venues installer en Côte d’Ivoire, plus que jamais terre de non-droit et de violence politique.
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