tisdag 12 juli 2011

60 prisonniers politiques, 2 millions de réfugiés et d’exilés, 3 mois de pouvoir


Combien de prisonniers politiques, le pouvoir Ouattara enregistrera-t-il en 2015, au terme du mandat du nouveau chef de l’Etat ? 2 mille, 3 mille ou 4 mille personnes, nul ne pourra faire cette mise en perspective avec exactitude. Même son de cloche pour le nombre d’exilés et de réfugiés. Des hommes, femmes et enfants qui sont actuellement environ 2 millions de personnes. Ayant fui les exactions et les pillages perpétrés par les forces pro-Ouattara, officiellement baptisées désormais Frci, ces Ivoiriens vivent, depuis le 11 avril dernier, date du coup d’Etat de la France contre le Président Gbagbo, dans des conditions inacceptables hors de la mère patrie. Il est vrai que les populations ivoiriennes restées au pays ne sont pas cependant bien loties. Mais être contraint à l’exil constitue une « abomination » pour tout citoyen. C’est donc une abomination que vivent les Ivoiriens depuis plus de 3 mois. Malheureusement, rien n’est fait par le nouveau pouvoir pour inverser la tendance. Bien au contraire, les exactions se poursuivent dans les villages, hameaux et villes ; les arrestations illégales ne s’estompent pas et les violations des droits de l’homme sont à leur sommet. Dans son communiqué daté du 15 juin 2011, la ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho) dénonce cette situation en ces termes : « la Côte d’Ivoire continue d’être le théâtre de graves violations de droits de l’homme, qui se déclinent entre autres en atteintes au droit à la vie, aux libertés de circulation, de presse, d’opinion, d’expropriation de biens meubles et immeubles (voitures, plantations, etc.) et d’occupation de domiciles privés. En effet, de façon régulière notre monitoring de la presse et les différents rapports de nos sections font état desdites violations que confirment par ailleurs les organisations internationales de défense des droits de l’homme et de promotion de la démocratie. Les populations continuent de vivre dans l’angoisse du fait d’une situation sécuritaire qui reste préoccupante. Des domiciles continuent d’être visités et pillés de nuit comme de jour, des familles séquestrées par des hommes armés se réclamant des Forces Républicaines Côte d’Ivoire (FRCI), sous le prétexte de perquisitions à la recherche de caches d’armes qui se terminent bien souvent par des exécutions sommaires de personnes civiles ». Comme on le voit, le bilan des trois mois de pouvoir du chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, au plan des droits de l’homme, est désastreux.
Didier Depry ddepry@hotmail.com

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