La violation de la liberté de presse continue à Abidjan. Mme Bolou Nina, employée de l’administration du Groupe Cyclone vient d’être enlevée dans la matinée de ce mardi 24 mai 2011 au siège du quotidien Le Temps par des hommes armes. Ce matin dans les environs de 11 h, Mme Bolou Nina s’est rendue au siège du quotidien Le Temps avec un avocat et un huissier afin de faire le constat du pillage du matériel de travail et des équipements du bâtiment, conformément aux recommandations du Fonds d’Aide à la Presse. Et selon nos informations, c’est lorsqu’ils étaient sur les lieux qu’ils ont été rejoints par deux hommes en armes arrivés en véhicule. Ces hommes ont alors demandé à Mme Bolou Nina de les suivre seule. Ils auraient refusé de s’expliquer à l’avocat et sont partis avec la dame. Selon les personnes qui ont pu l’appeler, une voix autre que celle de Mme Bolou a répondu pour dire, sans plus, qu’elle était en audition.
Où et pour quel motif ? On n’en sait rien. Mme Bolou accomplissait cette mission parce que le Fonds d’Aide à la Presse, suite à une visite au siège du journal, avait demandé un rapport d’huissier afin d’apporter un soutien à sa reprise. Cette visite avec les responsables du Fonds s’était passée sans problème. Mais voilà qu’au moment où cette employée s’est rendue sur les lieux, elle fait l’objet d’un enlèvement. Pourtant le Président Alassane Ouattara qui vient de faire son investiture, proclame la réconciliation des Ivoiriens. Peut-on réconcilier un peuple tout en bâillonnant une partie de sa presse ? Notre Voie étant dans les kiosques, M. Ouattara aurait-il peur du retour de Le Temps sur le marché ? Allons à la réconciliation vraie ! Sans peur.
Suzanne Assalé
Source: Le Temps
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