Le 11 avril 2011, au terme d’un coup d’Etat entamé le 19 septembre 2002, les forces spéciales françaises ont enlevé le Président Laurent Gbgabo pour le livrer à son rival Monsieur Alassane Ouattara à l’Hôtel du Golf. Le 13 avril 2011, le Chef de l’Etat constitutionnel de la Côte d’Ivoire a été déporté à Korhogo (nord du pays).
Le Président Gbagbo, son épouse, son fils et deux cents (200) personnalités politiques, civiles et militaires, sont illégalement placées en “résidence surveillée” par le régime de M. Ouattara, imposé par la France. Les autorités ne sont pas en mesure de garantir la sécurité des biens et des personnes. La liberté d’expression est impossible.
C’est dans un tel climat de terreur que le Président français Nicolas Sarkozy effectue un déplacement en Côte d’Ivoire ce samedi 21 mai 2011. Cette visite n’a pas d’autre signification que celle de sonner la reprise en main de ce pays par la France. Elle marque sa recolonisation par l’ex-puissance coloniale.
En effet, après avoir activement soutenu la campagne militaire qui a abouti au renversement du Président Gbagbo, M. Sarkozy va adouber M. Ouattara lors d’une cérémonie dite d’investiture - qui est en réalité l’installation du Représentant de la France dans un nouveau protectorat dénommé la Cote d’Ivoire.
M. Ouattara, arrivé au pouvoir dans un blindé de l’armée française, a choisi de brader la souveraineté et les richesses du pays à des puissances étrangères. Le territoire est occupé par les forces françaises. Des militaires, gendarmes et policiers français régulent la circulation et patrouillent à Abidjan, Bouaké et Yamoussoukro. Comme à Paris, Marseille ou Nouméa. En totale contravention avec le mandat de l’ONU.
L’armée, la police et la gendarmerie ivoiriennes - désarmées par la Licorne - ne peuvent plus assurer leurs missions régaliennes. Manifestement, la Côte d’Ivoire est devenue le 102ème département français, le 6ème situé Outre-mer, et M. Ouattara son Préfet.
C’est une régression historique qui annihile les acquis du combat pour la diginité de nos peuples. Il s’agit désormais d’amplifier la Résistance afin de libérer définitivement la Côte d’Ivoire et l’Afrique du joug néo-colonial et des pantins au service des plus puissants. Les Ivoiriens, à l’instar de tous les Africains, aspirent profondément à la vraie “rupture”.
Fait à Paris, le 20 mai 2011
Toussaint ALAIN
Conseiller du Président Laurent GBAGBO
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