måndag 2 maj 2011

Pourquoi Ouattara est mal parti???

French touch

Sans l'appui militaire de la France, agissant sous mandat de l'ONU, Ouattara n'aurait pas gagné la «bataille d'Abidjan». Ses forces, qui ne disposaient par d'armes lourdes, qui opéraient sur un terrain qu'elles ne connaissaient pas ou peu, butaient sur le dernier carré des soldats restés fidèles au président Gbagbo.

Ils avaient notamment un avantage de taille, des véhicules blindés légers qui «explosaient» les pick-up armés de mitrailleuses des forces pro-Ouattara. L'assaut final traînait en longueur. Il a fallu les missiles des hélicoptères de la force française Licorne et de la mission onusienne (Onuci) pour ouvrir des brèches dans lesquelles les hommes de Soro se sont engouffrés.

Mais combien de temps le président Ouattara, affublé pendant quatre mois du qualificatif «reconnu par la communauté internationale», mettra-t-il pour faire oublier qu'il est arrivé au palais présidentiel dans les valises de la force Licorne. La «French Touch» ne sera pas facile à effacer. Elle a été trop décisive dans la victoire finale.
Super Soro

Mais l'autre problème de Ouattara, ce ne sont pas les Français. C'est son propre Premier ministre, ministre de la Défense, homme tout-puissant, homme redouté. Guillaume Soro. Qui n'a pas 40 ans.

Autant Ouattara a une image de technocrate, figé dans une posture présidentielle, qui l'éloigne du peuple. Autant Soro apparaît plus comme un chef de guerre que comme un homme politiquement fréquentable. Ses troupes continuent à ternir son image avec les nombreuses exactions et vols qu'ils commettent quotidiennement dans la ville d'Abidjan.

Soro a gagné la guerre avec l'aide de la France, mais ne sera pas l'homme de la paix. C'est un classique de l'histoire contemporaine. Churchill a résisté puis a battu Hitler. Mais les électeurs l'ont boudé ensuite. Comme le général De Gaulle.

Les jours de Soro comme Premier ministre sont donc comptés. Ouattara doit satisfaire son autre allié, Henri Konan Bédié. Le prochain chef de gouvernement sera en conséquence issu de son camp.

Mais que faire de «Super Soro»? Créer un poste de vice-président? Pourquoi pas. Mais quel chef d'Etat aimerait avoir comme numéro 2 un homme si puissant, si jeune, si ambitieux?

L'exclure du pouvoir? Cela serait dangereux. Soro s'est habitué aux ors de la République d'un pays qui, malgré la crise, reste le plus riche de l'Afrique de l'Ouest francophone.

Que faire de Soro? Pour le président Ouattara, c'est la question numéro un. La réponse ne devra pas tarder, elle devra être claire. Elle déterminera l'avenir du pays. Elle dira si le «miracle ivoirien» est toujours possible ou si le cauchemar continue.





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