torsdag 12 maj 2011
Ampain sort progressivement de l`anonymat. (4)
Ampain sort progressivement de l`anonymat. Car c`est là que se dresse l`un plus grands camps de réfugiés du pays, après celui de Budumbura( à 44 km d’Accra) qui accueille 11 mille réfugiés libériens, situé dans le district de Gomoa. Environ 7000 personnes venues de la Côte d`Ivoire y sont installées. Mais avant d`être pris en compte dans ce camp, il faut d`abord passer par celui d`Elubo que nous avons visité la veille. Selon les personnes que nous avons interrogées, le processus de sélection fait grincer beaucoup de dents. « Le HCR privilégie les familles, avant de s`occuper des autres cas », indique Flavien, arrivé là il y a seulement deux jours. « J`ai eu beaucoup de chance parce que je suis malade », fait-il savoir. Si de nombreux Ivoiriens décrient le mauvais traitement au camp d`Elubo, à Ampain, les choses ne sont pas aussi meilleures: les réfugies disent manquer du minimum. Bonne ou mauvaise foi? Les différents témoignages recueillis sur les lieux convergent toujours. « Lorsque tu arrives, le HCR te donne un kit comprenant un drap, une natte ainsi que du savon. Pour ce qui concerne les vivres, juste quelques kilos de graines de haricot pour deux semaines seulement. C`est très peu comme ration alimentaire », s`indigne un déplacé. « Pour l`eau, nous parcourons plus d`un kilomètre pour nous en approvisionner », ajoute-t-il. D`autres réfugiés racontent que de nombreux déplacés préfèrent la destination Togo. Les gens y seraient mieux traités. Cette nouvelle n`aurait pas fait plaisir aux autorités ghanéennes. D`où cette décision: « Nous avons appris que le chef de l`Etat du Ghana n`est pas très content de ce qui nous arrive. C`est pourquoi, il est annoncé dans les jours à venir pour une visite afin de s`imprégner de nos conditions de vie », révèle une source.
Si de nombreux réfugiés passent le temps sous leurs tentes, d`autres par contre passent leur journée dans le village. Là, nous avons aperçu des femmes faisant la lessive ou la cuisine. Certaines familles sont couchées sous des arbres. Pour les élèves du primaire et de secondaire, ils ont repris le chemin des classes. « C`est très réconfortant pour ces enfants», se satisfait un parent. La soirée, les activités s`organisent autrement. «A 18 heures, nous devons être tous dans le camp. C`est la consigne », indique un réfugié. A l`intérieur, la vie s`organise. Après le dîner qui s`obtient au prix de hautes luttes, les réfugiés passent leur temps entre des séances de prière et des causeries de tout genre. Les Ivoiriens sont devenus très croyants depuis leur arrivée au Ghana, surtout dans un pays où pullulent de nombreuses églises à forte dominante évangélique. « Tous les dimanches, des églises mettent gracieusement des minibus à notre disposition pour nous convoyer à des lieux de culte », explique une dame. Pour les débats, ils tournent autour de la Côte d`Ivoire.
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