Les informations en provenance du pays leur parviennent via le téléphone mobile.« Nous n`avons pas de poste téléviseur pour nous informer», se plaint Achille. Mais selon eux, les nouvelles ne sont pas encore rassurantes. Et les réfugiés continuent d`affluer. « Chaque jour, un véhicule de 70 places convoie à deux reprises des Ivoiriens en provenance du camp d`Elubo», indique l`un des étudiants que nous avons rencontré dans le taxi. A la fin de notre mission, nous décidons de rentrer. Sur la route du retour, nous arrivons à la frontière ivoiro-ghanénne. Au poste de police tenu par les Forces ivoiriennes, une dizaine de cars sont immobilisés. Les occupants des véhicules remplissent les formalités pour poursuivre leurs voyages sur Abidjan. Renseignement pris, ce sont au moins 300 ressortissants nigérians qui rentrent en Côte d`Ivoire, après avoir quitté le pays il y a environ trois mois. « Il n`y a plus de raison de rester longtemps chez nous parce que nous pensons que la paix est revenue à Abidjan », indique un voyageur. « La Côte d`Ivoire est notre source de richesse », ajoute-t-il, avant d`embarquer à nouveau dans le car. A Noé, nous prenons place à bord du véhicule. Destination, Abidjan. Nous retrouvons Nina et sa cousine Stéphanie. Réfugiées à Elubo depuis des semaines, elles rentrent à Abidjan rejoindre leurs parents restés sur place. « C`est vrai, j`ai hâte de retrouver mes parents et camarades, mais je suis un peu anxieuse à cause ce que nous avons vécu à Abidjan», se confesse Nina. Deux jours après leur arrivée, une fête a été organisée à leur intention. Ces retrouvailles leur ont fait oublier la galère passée en terre étrangère. Pourvu que cette paix soit définitive.
Bertrand GUEU (Envoyé spécial au Ghana)
Le profil des réfugiés et leurs conditions pour revenir au pays
Publié le mardi 10 mai 2011 | L'Inter
Selon la majorité des Ivoiriens réfugiés au Ghana, la question de leur retour reste liée à l'évolution de la situation sécuritaire en Côte d'Ivoire. Si la plupart de ces déplacés ont dû fuir le pays en raison de menaces qui pesaient sur leur intégrité physique, ils estiment que le risque n'est pas pour l'instant écarté. «Les nouvelles qui nous parviennent d'Abidjan ne nous rassurent pas», s'inquiète Antoine. Une visite menée dans les deux camps de réfugiés a fait ressortir un profil alarmant. Ces personnes déplacés sont majoritairement d'ethnie Guéré, Bété, Attié et Abbey. Ils viennent soit d'Abobo, soit de Yopougon, les communes où les combats
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