måndag 9 maj 2011

qui etait le general Guei?

Depuis son irruption inopinée sur la scène politique, le tombeur de Bédié n’a pas chômé. Il a reçu, certains à plusieurs reprises, les préfets, les ambassadeurs étrangers, les responsables des partis, les syndicalistes, les chefs religieux, les représentants des étudiants et les chefs militaires. Il a imploré le pardon des familles des victimes des récents événements et des personnes dont les biens ont été saccagés. Il s’est efforcé de rassurer les chefs d’État de la sous-région, ainsi que les communautés étrangères installées en Côte d’Ivoire. Bref, « en une semaine, il a reçu plus de monde et travaillé davantage que Bédié en sept ans », commente, admiratif, un ancien ministre.
Si Gueï est populaire auprès de ses hommes, à cause de sa simplicité et de son autorité naturelle, il est également, depuis le 24 décembre, le chouchou des forums de discussion électronique sur AbidjanNet, le site Web le plus complet sur la Côte d’Ivoire, mais aussi de la presse ivoirienne, pour une fois unanime, de l’ensemble de la classe politique et d’une bonne partie de ses compatriotes, soulagés de voir s’éloigner le spectre de la guerre civile qui planait sur un pays considéré, il n’y a pas si longtemps, comme un modèle de stabilité, de (relatif) développement économique et comme une terre d’accueil pour les ressortissants des pays voisins.
Ce Saint-Cyrien de 59 ans – il est né, en 1941, à Kabacouma, dans le département de Biankouma, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire – n’est pas vraiment un novice en politique, même s’il passe son temps à affirmer le contraire et qu’il ne rate aucune occasion de souligner sa « neutralité ». Il a servi dans l’administration territoriale, travaillé, on l’a vu, aux côtés d’Houphouët et exercé, même si ce fut à un niveau subalterne, des responsabilités ministérielles sous Bédié. Incorporé de force dans l’armée, au début des années soixante-dix, pour avoir contesté le régime d’Houphouët, le sous-officier Laurent Gbagbo, aujourd’hui leader du Front populaire ivoirien (FPI, socialiste), a travaillé sous ses ordres. « C’est un homme d’honneur, un homme droit », expli­que le plus vieil opposant ivoirien, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle. Évidemment, Gueï connaît également fort bien l’autre poids lourd de la vie politique locale, Alassane Dramane Ouattara, l’ancien Premier ministre avec qui il a étroitement travaillé de 1990 jusqu’à la mort d’Houphouët, trois ans plus tard.

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