måndag 9 maj 2011

Retropectives sur les derniers 18 ans de la vie politique en CI apres l entree de Dramane Ouattara.

Samedi 25 décembre. La longue attente commence. En ville, l’ambassadeur de France, Francis Lott, négocie avec le nouveau maître de la Côte d’Ivoire les modalités du départ en exil de Bédié. En dépit des protestations des éléments les plus radicaux du CNSP, le général Robert Gueï en accepte le principe, mais s’oppose au départ du chef du gouvernement et des ministres de la Défense et de la Sécurité.
Au 43e Bima, on attend fébrilement le feu vert, ainsi que l’arrivée de gros hélicoptères de transport de troupes. Apparemment pressé de quitter les lieux, Bédié envisage un moment de se rendre avec sa famille à Takoradi, au Ghana, en empruntant le petit hélicoptère AS-555 de la base. L’un de ses héritiers s’inquiète : et si « l’avion » (sic) était « abattu au moment du décollage » ? Visiblement déprimée, la belle-sœur du président – et sœur aînée d’Henriette Bédié – renonce finalement à partir et demande à rentrer chez elle, en ville. Elle sera imitée par trois gardes de corps.
Dimanche 26 décembre. Deux hélicoptères de transport de troupes se posent sur la base. La junte continue de s’opposer au départ du chef du gouvernement et des deux ministres. De toute façon, les deux hélicoptères ne peuvent transporter tout le monde, plusieurs militaires français devant prendre place à bord pour assurer la sécurité des passagers, en cas de pépin. Peu avant 13 heures, Bédié, visiblement nerveux, serre la main de ses collaborateurs, en commençant par le Premier ministre, qui a été rejoint, la veille, par son épouse et son unique héritier, « oubliés », dans sa fuite précipitée, à son domicile. Puis, sans un regard en arrière, le maître de la Côte d’Ivoire depuis sept ans se dirige en claudiquant vers le premier hélicoptère.

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