Ils ont regardé sa carte d’identité et l’ont abattu»
Ces crimes ethniques ont malheureusement été minitieusement préparés de même que les auteurs pendant plus de deux decencies. En effet les raisons et la méthode ont été annoncées par les auteurs du document qui a plus que tout tribalisé le debat politique en Côte d’Ivoire: “La Charte du Nord”.
A travers les passages que nous allons reproduir dans cette analyse, vous verrez que ni les baoulé du PDCI ni aucun autre peuple de Côte d’Ivoire n’a préparé aussi minitieusement la tribalisation du débat politique en Côte d’Ivoire que les supporters de Alassane Dramane Ouattara. Ils ont insidieusement et de manière très abjectes fait comprendre aux peuples du Nord de la Côte d’Ivoire qu’ils sont des victimes de l’hégémonie des autres peuples frères. Surtout ceux des régions forestières.
“Tout fils du Grand Nord se trouve généralement indigné et choqué par le comportement de l’Ivoirien de la zone forestière. Pour lui, le porteur d’un nom à résonance dioula ou sénoufo est, ipso facto, un étranger, un Ivoirien de circonstance. Que n’entendons-nous pas à longueur de journée “Vous les Dioula ceci, vous les Dioula cela” ?”
Ces crimes ethniques ont malheureusement été minitieusement préparés de même que les auteurs pendant plus de deux decencies. En effet les raisons et la méthode ont été annoncées par les auteurs du document qui a plus que tout tribalisé le debat politique en Côte d’Ivoire: “La Charte du Nord”.
A travers les passages que nous allons reproduir dans cette analyse, vous verrez que ni les baoulé du PDCI ni aucun autre peuple de Côte d’Ivoire n’a préparé aussi minitieusement la tribalisation du débat politique en Côte d’Ivoire que les supporters de Alassane Dramane Ouattara. Ils ont insidieusement et de manière très abjectes fait comprendre aux peuples du Nord de la Côte d’Ivoire qu’ils sont des victimes de l’hégémonie des autres peuples frères. Surtout ceux des régions forestières.
“Tout fils du Grand Nord se trouve généralement indigné et choqué par le comportement de l’Ivoirien de la zone forestière. Pour lui, le porteur d’un nom à résonance dioula ou sénoufo est, ipso facto, un étranger, un Ivoirien de circonstance. Que n’entendons-nous pas à longueur de journée “Vous les Dioula ceci, vous les Dioula cela” ?”
Mensonge. Des milliers d’ivoiriens du “Sud”, comme ces thuriferaires du tribalisme aiment à les appeler, sont mariés à leurs frères et soeurs du Nord. Dans aucun village du sud, il a été refusé à une personne du nord d’habiter le même quartier que les autochtones. La réalité est malheureusement la même partout dans le monde entier où les allogènes ou populations étrangères prefèrent vivre ensemble dans une partie du domaine habitable avec des personnes avec lesquelles elles partagent les même éléments culturels.
Le fait de vouloir “Lutter pour l’avènement d’un Grand Nord qui ne veut plus s’identifier à travers les autres, un Grand Nord soucieux de se doter d’une personnalité forte, d’affirmer celle-ci au plan national et d’assumer pleinement ses responsabilités dans un ensemble ivoirien coherent” est acte tribal consciemment prepare et orchestré par des gens don’t le seul objectif est de promouvoir des ressortissants d’une seule region du pays. Les auteurs justifient cet act tribaliste par le fait que “cette région doit emprunter sa propre voie, car la différence de zone entraîne, ipso facto, une différence de compréhension et de comportement et une différence d’intérêts, lesquels peuvent être complémentaires mais jamais semblables”.
Ils expliquent le fondement de cet argumentaire tribaliste par le fait que les victoires enrégistrées lors des luttes indépendantistes du RDA de Félix Houphoët Boigny ont été le seul fait des populations du Grand Nord: “Il faut se dire, et chacun le sait par-devers soi, sans la constance de la participation agissante et opiniâtre collective et solidaire des fils du Grand Nord, à l’intérieur comme à l’extérieur de leur région. le triomphe des idéaux du Rda eut été difficilement conceivable”. Ainsi tout comme le Dr. Adolphe Konan Saraka réclamait la “victoire” de Alassane Ouattara pour le compte d’un groupe ethnique, les baoulés (“Le Pdci-Rda n’a pas voté Ouattara, ce sont les Baoulé”), les auteurs de la Charte du Nord attributent les victoires des indépendances à l’engagement des fils et les filles du Grands Nord. Car affirment-ils, sur la base de on ne sait quelles études, “parmi les autres groupes ethniques de Côte d’Ivoire, notamment le groupe “Akan”, le Rda était boudé, souvent combattu avec la dernière énergie”.
Pour atteindre leur objectif, ils se sont organisés pour préparer les ressortissants du nord à se marginaliser. Les auteurs de cette fameuse “Charte du Nord” sont claires la-dessus: “Le Grand Nord entend donc s’organiser en fonction de ses intérêts bien propres. Notre initiative dispose de quoi toucher la sensibilité des masses; des arguments et du langage appropriés à cet effet. Enfin, dernière motivation, être toujours à la remorque, d’auteurs de courants politiques, auteurs étrangers à notre région n’honore nullement les fils du Grand Nord dont l’es prit d’entreprise et de créativité n’est plus à démontrer”.
Du coup tout les débats étaient savament pipés d’avance. Si vous avez en face de vous un ressortissant du nord à qui vous portez la moindre contradiction, vous êtes traités de tribaliste et d’exclusionniste.
Dans cette manipulation éhontée des esprits rien n’est laissé au hazard. En tout cas pas la désinformation et les amalgames. Selon les auteurs, les peuples du Grand Nord ont souffert le martyr pendant plus de 3 décenies, nous étions en 1989, c’est à dire y compris sous le Président Houphouët Boigny: “Depuis 3 décennies, la question qui pèse sur toutes les langues au Grand Nord sans être posée, soit par crainte des représailles prévisibles de l’autorité en place”. Leurs grieffes se résument en ces termes: “Pourquoi l’administration ivoirienne s’est-elle acharnée à détruire sur toute l’étendue du Grand Nord les structures de commandement qu’étaient les chefferies traditionnelles alors que dans la partie sud du pays, et notamment chez les Akan, ces mêmes chefferies sont, de nos jours encore tolérées”?
En Côte d’Ivoire, comme partout dans toute l’Afrique, il ya toujours eu un débat initié par les intellectuels quant à la justesse d’intégrer les chefferies traditionnelles dans les plans de développement économiques de nos pays. Ce débat n’est pas épuisé. En quoi un tel débat pourrait-il s’apparenter à une guerre d’un groupe ethnique contre un autre? Sous le Président Houphouët Boigny toutes les chefferies étaient places sur le même pied. Ne dit-on pas que lorqu’on veut tuer son chien, on l’ accuse de rage?
La pire des dérives tribalistes et racistes concerne la diatribe sur les problèmes de terre qui sera malheureusement reprises plusieurs années plus tard dans le pays. Ici les tenants des thèses tribalistes qui vont contribuer à créer un parti politique affirme sans souciller: “Contestable et inique, apparaît également le régime de la propriété foncière où l’anomalie réside dans le fait que ce régime, au Grand Nord, obéit au principe de notre Constitution selon lequel la terre appartient à l’Etat, alors qu’au Sud de notre pays, dans toute la zone forestière, l’autochtone a droit de propriété sur les terres de ses ancêtres”.
Aussi longtemps que nous avons connaissance des réalités ivoiriennes, les problèmes sur le foncier en Côte d’Ivoire sont justement dûs au fait que la loi en la matière était muette. Il n’y avait aucune clareté sur le sujet. Tout ce que nous savons de ce qui a put être une position officielle est résumée par les dire du Président Houphouët Boigny pour qui la terre appartiendrait à celui qui la mettrait en valeur. D’où vient donc cette trouvaille qui serait contenu dans la Constitution de la Côte d’Ivoire et qui expropiérait les regions du nord de leurs terres tandis qu’elle faisait des ivoiriens su sud propriétaire des terres dans leurs regions?
De ce qui précède, l’on est fondé à croire que les exactions que font subir ces guerriers venus du de la Côte d’Ivoire sont des violences préméditées tendant à se venger des populations du sud forestier à qui les ressortissant du Grand Nord veulent faire payer tous les maux imaginaires qui leur ont été présentés par les tribalistes cachés derrière la rédaction de ce document xhénophobe.
Cette épuration ethnique a été tellement systématiquement préparée que pour éviter de faire du mal au groupe que l’on entend défendre, l’on demande aux personnes rencontrées de présenter leur carte d’identité. Ainsi tout est devenu simple. Le caractère inique de l’acte c’est qu’il semble être instituionalisé. Pour tout ce qui doit se faire désormais en Côte d’Ivoire, vous devez vous identifier par rapport à votre appartenance ethnique.
Si vous l’avez remarqué, les exactions visent principalement les populations du sud forestier de la Côte d’Ivoire, c’est à dire les Agni, Attié, Abey, Abouré Wê, Bété et apperenté. Ce que un lecteur de infodabidjan.net a qualifié de “WAB” (entendez les groupe ethniques cités plus haut).
Les habitants de la Côte d’ivoire sont divers et mixés. Le fichage ethnique vient de commencer par la police et gendarmerie en attendant les autres corps de métier et les concours administratifs et scolaires. En effet, Les policiers et gendarmes qui ont décidé, lundi 23 mai, de se rendre à leur lieu de travail, ont eu droit à une surprise de taille. Sur les fiches de pointage où tous les noms sont annotés et qu’ils doivent signer chaque jour pour montrer qu’ils sont bien au travail, le groupe ethnique est désormais inscrit. C’est avec dégoût que les uns et les autres ont vu à côté de leurs noms, en rouge et entre parenthèses, des mots comme : Bété, Guéré, Dida, Baoulé, Agni, etc.
Notre objectif à travers cet article est d’attirer l’attention de tous sur cette pratique haineuse et dangéreuse qui ressemble a des pratiques décriées sous Hitler et qui ont conduit au genocide de plusieurs milliers de juif. Cette pratique a conduit au drame au Rwanda. L’Humanité et particulièrment l’Afrique n’ont pas besoin que cette histoire malheureuse se repète en Côte d’Ivoire.
Marie Laure Koutouan
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