Source : L'Inter : Dernière Mise à jour : 18/06/2011 (Auteur : Hamadou ZIAO )
Deux mois après la chute de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, son dernier ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé, l’un de ses fidèles lieutenants, reste toujours introuvable. Depuis quelques jours, des informations relayées par des journaux tentent- chacun avec ses ‘’confidences et révélations’’- d’aller sur les traces du leader des jeunes patriotes pro-Gbagbo. Il ressort de ces confidences que Charles Blé Goudé aurait été mis en lieu sûr, après la chute de son mentor le 11 avril 2011, par des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). D'autres encore révèlent un Commandant des FRCI non identifié, qui se présente comme le sauveur de Blé Goudé. Celui qui lui aurait permis de quitter le pays. L'ancien ministre de Gbagbo, dit-on par ailleurs, aurait bénéficié de la protection de Guillaume Soro, dans le cadre d’un ‘’pacte entre fescistes’’, et du soutien du Commandant Issiaka Ouattara dit Wattao, un chef militaire des FRCI, pour quitter Abidjan. Le mercredi 15 juin cependant, un haut gradé des ex-Forces de défense et de sécurité (Fds) se présentant sous les initiales de K.R, un colonel de l'ancienne garde républicaine, nous a joint pour, a-t-il dit, ‘’mettre fin à tout ce qui se raconte '' sur les circonstances dans lesquelles Blé Goudé a quitté Abidjan pour se mettre en lieu sûr. «D’abord, sachez que Blé a quitté Abidjan avant l’entrée des rebelles dans la capitale. C’est nous qui l’avions pratiquement obligé à se mettre à l’abri. Lui-même voulait prendre le risque d’être à Abidjan jusqu'à la fin des combats. Mais pour nous qui savions que le combat militaire serait compliqué à Abidjan, nous lui avions demandé d’aller se cacher hors de la capitale, parce qu’il peut compter pour la Côte d’Ivoire de demain », a expliqué le colonel K.R. Se voulant plus précis, l’officier des ex-Fds a indiqué que c’est sur ordre d’un général des ex-forces pro-Gbagbo, dont il a tenu le nom secret, que la fuite de Blé Goudé a été planifiée et mis à exécution. Il a révélé qu'un char et deux véhicules Pick-up ont été mis à la disposition du leader de la galaxie patriotique, avec des militaires à bord, pour lui permettre d’aller hors d’Abidjan en toute sécurité. Ce, quelques jours avant l’entrée, dans Abidjan, des forces pro-Ouattara. «Sachez aussi que le président Gbagbo était encore en place quand Blé Goudé est parti. Le général a même informé le président de ce que son petit devait être mis en lieu sûr. Et le président Gbagbo a donné son accord, disant que c’était une bonne chose. Et je répète que cela s’est passé bien avant que les gens-là (les FRCI, Ndlr) ne mettent les pieds à Abidjan », a insisté notre interlocuteur.
Rumeurs et vérité
Ce sont donc deux officiers des ex- FDS, et non des commandants FRCI, selon nos sources, qui ont organisé l’exfiltration de Blé Goudé hors de la capitale économique. Il ne pouvait d'ailleurs en être autrement, d’autant que durant les dix jours de combat à Abidjan, Wattao et les autres commandants des FRCI étaient plutôt préoccupés à en finir avec Gbagbo qu’à mettre à l’abri un Blé Goudé que leurs éléments auraient certainement fait passer de vie à trépas s’ils avaient su où il se terrait. D’ailleurs, c’est dans la ferveur qu’au lendemain de la chute de Gbagbo, on a accueilli au Golf hôtel, QG d’Alassane Ouattara, l'annonce de la capture de Blé Goudé. Une annonce qui avait été faite par le ministre Patrick Achi, alors porte-parole du gouvernement. Le ministre avait en effet déclaré, le 14 avril à la presse que Blé Goudé avait été «appréhendé» et qu’il se trouvait en «résidence surveillée», mais Patrick Achi s’était rétracté peu après son annonce. Début mai, des sources diplomatiques et militaires à Abidjan affirmaient, sur des sites internet, que le président du Cojep avait été tué et enterré dans un lieu tenu secret. Ces révélations et rumeurs circulaient jusque-là au sujet de Blé Goudé quand, le 31 mai, l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo a rompu le silence dans une lettre aux Ivoiriens pour donner signe de vie. «Je suis vivant », avait-il coupé court. Début juin, lorsque d’autres rumeurs l’annonçaient au Ghana voisin, au Benin, en Angola ou encore au Zimbabwé chez Robert Mugabé, Blé Goudé se fend d’une intervention exclusive à ‘’Jeune Afrique’’ dans laquelle il réaffirme sa fidélité et sa loyauté à Laurent Gbagbo. «Je serai le dernier à lâcher Gbagbo », a-t-il confié à l’hebdomadaire panafricain. Mais depuis un moment, d'autres informations laissent penser que le leader des jeunes pro-Gbagbo a trahi en pleine crise-post-électorale son mentor pour se retrouver avec les FRCI afin de faciliter sa fuite. Que non ! Blé Goudé est sorti d’Abidjan avec la complicité de deux officiers FDS qui ont tout goupillé. Pour ce qui est de la destination de l’ancien secrétaire général de la FESCI, notre source n’a pas voulu en dire plus. Habitué à vivre dans la clandestinité, l’ex-dirigeant estudiantin reste introuvable mais continue de donner de la voix.
Rumeurs et vérité
Ce sont donc deux officiers des ex- FDS, et non des commandants FRCI, selon nos sources, qui ont organisé l’exfiltration de Blé Goudé hors de la capitale économique. Il ne pouvait d'ailleurs en être autrement, d’autant que durant les dix jours de combat à Abidjan, Wattao et les autres commandants des FRCI étaient plutôt préoccupés à en finir avec Gbagbo qu’à mettre à l’abri un Blé Goudé que leurs éléments auraient certainement fait passer de vie à trépas s’ils avaient su où il se terrait. D’ailleurs, c’est dans la ferveur qu’au lendemain de la chute de Gbagbo, on a accueilli au Golf hôtel, QG d’Alassane Ouattara, l'annonce de la capture de Blé Goudé. Une annonce qui avait été faite par le ministre Patrick Achi, alors porte-parole du gouvernement. Le ministre avait en effet déclaré, le 14 avril à la presse que Blé Goudé avait été «appréhendé» et qu’il se trouvait en «résidence surveillée», mais Patrick Achi s’était rétracté peu après son annonce. Début mai, des sources diplomatiques et militaires à Abidjan affirmaient, sur des sites internet, que le président du Cojep avait été tué et enterré dans un lieu tenu secret. Ces révélations et rumeurs circulaient jusque-là au sujet de Blé Goudé quand, le 31 mai, l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo a rompu le silence dans une lettre aux Ivoiriens pour donner signe de vie. «Je suis vivant », avait-il coupé court. Début juin, lorsque d’autres rumeurs l’annonçaient au Ghana voisin, au Benin, en Angola ou encore au Zimbabwé chez Robert Mugabé, Blé Goudé se fend d’une intervention exclusive à ‘’Jeune Afrique’’ dans laquelle il réaffirme sa fidélité et sa loyauté à Laurent Gbagbo. «Je serai le dernier à lâcher Gbagbo », a-t-il confié à l’hebdomadaire panafricain. Mais depuis un moment, d'autres informations laissent penser que le leader des jeunes pro-Gbagbo a trahi en pleine crise-post-électorale son mentor pour se retrouver avec les FRCI afin de faciliter sa fuite. Que non ! Blé Goudé est sorti d’Abidjan avec la complicité de deux officiers FDS qui ont tout goupillé. Pour ce qui est de la destination de l’ancien secrétaire général de la FESCI, notre source n’a pas voulu en dire plus. Habitué à vivre dans la clandestinité, l’ex-dirigeant estudiantin reste introuvable mais continue de donner de la voix.
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