Publié le samedi 11 juin 2011 | Le Temps
Dans sa volonté de faire totalement main basse sur la Côte d’Ivoire, la France travaille à liquider certains chefs de guerre qu’elle trouve désormais gênants. Sale temps pour celui qui, dans le milieu très éclectique des Frci, est appelé «Papa Guépard», en référence à la compagnie Guépard qu’il dirigeait depuis Bouaké. «L’ange exterminateur» des militants pro-Gbagbo à Yopougon subit un flingage en règle des organisations des Droits de l’Homme et des médias occidentaux qui veulent absolument sa tête devant les tribunaux internationaux. Chérif Ousmane et ses hommes sont rattrapés par l’ampleur des crimes commis dans la commune de Yopougon. Dans un rapport complètement édulcoré, Humann Rights Watch minimise le drame en parlant de 147 morts. Alors qu’il y a eu pire que ça. En fait, il faut comprendre cette institution qui se trouve obligée de faire un tel rapport. Elle nage dans les mêmes connexions que Ouattara en ce qui concerne les sources de financements. N’ont-ils pas en commun pour financier le milliardaire américain George Soros ? Dans la traque de Chérif Ousmane, elle se trouve donc contrainte d’aller à petits pas en suivant les autres organisations dans le bourbier ivoirien créé de toutes pièces par la France. Et pour l’occasion, Paris qui porte à bout de bras le pouvoir ivoirien, veut trouver des bouc-émissaires dans les crimes commis à Yopougon. L’Elysée qui veut par tous les moyens, protéger son poulain sait pourtant que Papa Guépard n’est qu’un exécutant. Sa hiérarchie, ce sont ceux qui commandent les Frci. La rébellion a été rebaptisée sous cette appellation à l’instigation bien entendu de la France qui voulait pour son poulain une armée aux couleurs républicaines. Après les atrocités suscitées et encouragées en Côte d’Ivoire, Sarkozy veut maintenant une image beaucoup plus policée à son pouvoir abidjanais. Les crimes commis à Yopougon sont alors pour la France l’occasion de se débarrasser de certains chefs de guerre devenus très encombrants. Après les périodes chaudes, pour Paris, il est temps de museler Chérif et autres qui pourraient un jour, avoir l’envie de parler, sortir des vérités très embarrassantes pour la France. L’exemple du Rwanda est là. Chérif est donc culpabilisé sans que le vrai coupable, à savoir celui qui l’a envoyé ne soit indexé. Après IB, Paris veut liquider Chérif Ousmane. Mais cette fois-ci, avec des moyens conventionnels.
Guéhi Brence
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