June 21, 2011 8:00
Selon le quotidien nord-sud dans sa publication du lundi 20 juin, le Ministre de l’Intérieur ivoirien, M. Hamed Bakayoko est à Paris pour «?solliciter l’appui de la France» dans le cadre de la réorganisation de la sécurité intérieure.
A cette fin, il a rencontré son homologue français Claude Guéant pour avoir «l’expertise française en matière de sécurité intérieure». Cette démarche laisse penser qu’après 50 années dites «?d’indépendance», la Côte-d’Ivoire souffre d’une carence d’experts en matière de sécurité intérieure. Ce qui est loin d’être vrai.
Cette démarche est bien une preuve de plus que la Côte-d’Ivoire est devenue un département français où rien d’important ne peut être décidé sans l’accord ou sans la directive de Paris. Cette démarche suscite par ailleurs trois hypothétiques observations.
La première est que tous ses chefs rebelles qui se font appeler commandants et généraux, ainsi que tous ses officiers supérieurs de l’armée, de la gendarmerie et de la police, qui ont rallié la cause de la rébellion depuis le 28 novembre 2010, auraient fait montre de leur incompétence en matière de sécurité intérieure, après deux mois de règne.
Ceux qui se vantent d’être des stratèges et des tacticiens ayant gagné seuls (bien que nul n’ignore qu’ils ont combattu aux côtés de l’armée de «la communauté internationale») la guerre contre les forces armées qui ont défendu la République aux côtés du président Gbagbo, seraient-ils devenus subitement incapables de gérer la sécurité du pays dans une situation de paix relative? Sans doute, s’il était question de trouver des experts en insécurité, le Ministre Hamed Bakayoko ne serait pas allé à Paris.
Sur Place la rébellion rebaptisée FRCI (Force Républicaine de Côte-d’Ivoire) en compte plusieurs. L’attestent toutes les violations des droits de l’homme qu’elle commet et le climat d’insécurité qu’elle crée. La deuxième hypothèse est qu’ils sont compétents en matière de sécurité intérieure, mais leurs compétences seraient mises en doute par leur chef. Dans ce cas, ils devraient se sentir déshonorés, humiliés par cette démarche de leur ministre de tutelle. La troisième hypothèse est qu’Hamed Bakayoko, se serait plutôt entouré de copains dans son cabinet, au lieu d’hommes experts et compétents qui pourraient l’aider dans sa tâche.
Enfin, pourquoi, pendant qu’«ADO solution» est sur place, va-t-on chercher la solution de la sécurité intérieure à Paris? Ah! «ADO solution»! Ce slogan démagogique ne cessera pas d’étaler ses propres contradictions et de désenchanter le «troupeau» électoral qu’il a séduit. Mais, et si «ADO solution» n’était en réalité que le pseudonyme de «PARIS solution», la démarche du ministre Hamed Bakayoko ne serait-elle pas logique?
Source: ZEKA TOGUI –
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