Vendredi 3 juin 2011
BOBO DIOULASSO – Des éléments de la sécurité du président burkinabè Blaise Compaoré sont intervenus vendredi matin à Bobo Dioulasso (sud-ouest), contre les militaires mutins, selon des témois sur place.
Selon des habitants, des hommes du Régiment de sécurité parésidentielle (RSP), qui avaient rejoint la ville dans la soirée, sont passés à l’action aux environs de 10 heures.
Ils « ont pratiquement encerclé le camp, ils occupent toutes les voies qui mènent au camp et sont entrés pour chercher les militaires qui y sont », a déclaré un résident.
« J’ai vu des éléments du RSP qui tiraient en l’air en allant vers le camp. On a vraiment peur », a ajouté un autre.
Des « tirs d’arme lourde » retentissaient vers le gouvernorat et l’hôpital, non loin du camp Ouezzin Coulibaly où sont basés les mutins, selon un témoin.
C’est la première fois, depuis le début de la grogne des militaires en mars, que le Blaise Compaoré emploie la manière forte pour mater l’une des protestations des militaires, généralement motivées par des revendications financières.
Le Burkina Faso est en proie depuis le mois de février à une crise sociale généralisée. Amorcée par les élèves et étudiants suite au décès dans des conditions non encore élucidées de l’élève Justin Zongo, elle a fini par gagner toutes les autres couches jusqu’aux militaires de la garde prétorienne.
Cette crise avait conduit fin avril à la nomination d’un nouveau gouvernement dans lequel le porte-feuille revenait au Président Compaoré et dirigé par Luc-Adolphe Tiao en remplacement de Tertius Zongo.
Arrivée au pouvoir suite à un coup d’état sanglant qui emportera le père de la révolution en 1987, Thomas Sankara, Blaise Compaoré s’est fait réélire, dans un contexte électoral controversé, pour la 4ème fois. L’opposition exige son départ.
Directscoop
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