L’opinion comprend difficilement que dans les procédures judiciaires engagées par les nouvelles autorités pour faire la lumière sur des allégations de massacres de civils et autres délits, certaines personnes présentées comme auteurs sont assignées à résidence, tandis que d’autres respirent l’air frais de la liberté. Face à cette contradiction, le ministre de la Justice a trouvé sa parade.
Le nouveau courrier
L’opinion comprend difficilement que dans les procédures judiciaires engagées par les nouvelles autorités pour faire la lumière sur des allégations de massacres de civils et autres délits, certaines personnes présentées comme auteurs sont assignées à résidence, tandis que d’autres respirent l’air frais de la liberté. Face à cette contradiction, le ministre de la Justice a trouvé sa parade.
A la question de savoir pourquoi les différents commandants Frci, Shérif Ouasmane, Ben Laden et Eddy Meddy, sous la responsabilité de qui des massacres ont été commis à Duékoué et Yopougon sont toujours en liberté alors que des personnalités, proches du président Laurent Gbagbo, sont assignées à résidence à l’Hôtel Pergola et au nord, le Garde des Sceaux, ministre d’Etat, ministre de la Justice, Me Ahoussou Jeannot, indique à ceux qui dénoncent une justice partiale sous ses auspices qu’il n’est ni le ministre de la Défense ni le ministre de l’Intérieur.
Et qu’il revenait à ceux-ci, en décryptant ses déclarations, de prendre des mesures conservatoires vis-à-vis des Com’zones ouvertement mis en cause par des organisations internationales de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch et Amnesty International. C’est au cours de l’émission, Les débats de la rédaction, produite par Radio Côte d’Ivoire, le dimanche 27 juin, que le ministre Ahoussou Jeannot a jugé opportun de dégager sa responsabilité, face à ceux qui estiment que la justice ivoirienne faisait du deux poids deux mesures dans le traitement de la crise postélectorale.
«Je ne suis pas le ministre de la Défense, je ne suis pas le ministre de l’Intérieur», a-t-il précisé. Est-ce une fuite en avant du ministre Ahoussou Kouadio, membre du gouvernement d’Alassane Ouattara qui s’est engagé à rendre toute son indépendance à la justice ? En la matière, selon le code de procédure militaire, il appartient au procureur militaire (en l’occurrence Ange Kessi) de saisir la hiérarchie des militaires, gendarmes ou policiers (ici le ministre de tutelle, Défense ou Intérieur) impliqués ou soupçonnés l’être, dans un délit, afin que soient mis à la disposition de la justice
les mis en cause.
Ici, ce sont le Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, et celui de l’Intérieur Hamed Bakayoko, dont la responsabilité est engagée. Ont-ils été saisis par le procureur Ange Kessi ? Une source proche du procureur militaire dit n’avoir pas eu de trace d’un tel souhait du parquet.
Soit. Les ministres de tutelle ont-ils besoin d’attendre cette exigence du parquet pour suspendre, ne serait-ce que pour des mesures conservatoires, les Com’zones clairement identifiés par les victimes ou leurs parents et épinglés par les organisations de défense de droits de l’homme ? Il ressort, à l’analyse, que Guillaume Soro et Hamed Bakayoko, qui n’hésitent pas à décocher des flèches à l’endroit desdites organisations, ne veulent pas retourner leurs propres couteaux contre eux-mêmes.
A la question de savoir pourquoi les différents commandants Frci, Shérif Ouasmane, Ben Laden et Eddy Meddy, sous la responsabilité de qui des massacres ont été commis à Duékoué et Yopougon sont toujours en liberté alors que des personnalités, proches du président Laurent Gbagbo, sont assignées à résidence à l’Hôtel Pergola et au nord, le Garde des Sceaux, ministre d’Etat, ministre de la Justice, Me Ahoussou Jeannot, indique à ceux qui dénoncent une justice partiale sous ses auspices qu’il n’est ni le ministre de la Défense ni le ministre de l’Intérieur.
Et qu’il revenait à ceux-ci, en décryptant ses déclarations, de prendre des mesures conservatoires vis-à-vis des Com’zones ouvertement mis en cause par des organisations internationales de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch et Amnesty International. C’est au cours de l’émission, Les débats de la rédaction, produite par Radio Côte d’Ivoire, le dimanche 27 juin, que le ministre Ahoussou Jeannot a jugé opportun de dégager sa responsabilité, face à ceux qui estiment que la justice ivoirienne faisait du deux poids deux mesures dans le traitement de la crise postélectorale.
«Je ne suis pas le ministre de la Défense, je ne suis pas le ministre de l’Intérieur», a-t-il précisé. Est-ce une fuite en avant du ministre Ahoussou Kouadio, membre du gouvernement d’Alassane Ouattara qui s’est engagé à rendre toute son indépendance à la justice ? En la matière, selon le code de procédure militaire, il appartient au procureur militaire (en l’occurrence Ange Kessi) de saisir la hiérarchie des militaires, gendarmes ou policiers (ici le ministre de tutelle, Défense ou Intérieur) impliqués ou soupçonnés l’être, dans un délit, afin que soient mis à la disposition de la justice
les mis en cause.
Ici, ce sont le Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, et celui de l’Intérieur Hamed Bakayoko, dont la responsabilité est engagée. Ont-ils été saisis par le procureur Ange Kessi ? Une source proche du procureur militaire dit n’avoir pas eu de trace d’un tel souhait du parquet.
Soit. Les ministres de tutelle ont-ils besoin d’attendre cette exigence du parquet pour suspendre, ne serait-ce que pour des mesures conservatoires, les Com’zones clairement identifiés par les victimes ou leurs parents et épinglés par les organisations de défense de droits de l’homme ? Il ressort, à l’analyse, que Guillaume Soro et Hamed Bakayoko, qui n’hésitent pas à décocher des flèches à l’endroit desdites organisations, ne veulent pas retourner leurs propres couteaux contre eux-mêmes.
Inga kommentarer:
Skicka en kommentar